samedi 29 novembre 2014

Admirer en France des vignes débordant de raisins prêts à cueillir... Check!


Comme c'est la mode de faire des listes, voici sur une échelle de 1 à 10, 1 étant («Que la vie est belle et bonne pour moi!») et 10 (comme l'a déjà dit Chirac, ancien président de la France : «Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille», formule plus élégante, avouons-le, que la fameuse lamentation anglophone : wtshtf!). Si votre curiosité vous pousse à lire au complet la liste qui suit, vous apprendrez pourquoi j'ai été absente de la blogosphère culinaire ces derniers mois ;)

1. Admirer en France des vignes débordant de raisins prêts à cueillir, et même y goûter sur place (Mes excuses au vigneron de Rasteau que j'ai privé de quelques raisins bien mûrs et bien goûteux! Ma culpabilité s'en trouve d'autant diminuée étant une consommatrice assidue de ce vin délicieux des Côtes du Rhône);



1. Ex aequo (ce n’est pas plaisant les ex aequo, je sais, je sais, mais quelquefois c'est nécessaire).
Déguster le menu Tomate chez Christian Étienne à Avignon, le 13 septembre 2014. Ouf! Je l'ai échappé belle: c'était la dernière journée où ce menu était offert à son restaurant cette année.
Imaginez le topo, chers lecteurs : la tomate déclinée en plusieurs services de l'entrée au dessert. J'en vibre encore! Mon prochain billet vous entraînera à la table de ce chef qui est fou de tomates et qui sait les sublimer sans les dénaturer.

2. Voyager en Provence en septembre, alors que les touristes sont moins nombreux qu'en été et qu'il fait beau 28,5 jours sur 30. Oui, oui, c'est vrai : une journée et demie de pluie durant tout le voyage. Ce n'est pas toujours comme ça dans le Vaucluse, mais en septembre 2014, cela a été le cas. Et le mercure, ça vous dit de connaître les chiffres : entre 25 et 30 le jour, mais la nuit c'était plus frais, ce qui fait qu'on dormait bien! Le paradis, quoi!

 3. Converser avec la fromagère de Carpentras qui me suggère un Péraillou, un fromage au lait cru de brebis pas trop fait, qu'elle prend la peine d'aller me chercher dans sa cave et qui s'avérera fabuleux à la dégustation! Être séduite par son accent provençal et elle par le mien, celui du Québec!
Le vendredi matin, au marché de Carpentras, faire la conversation avec le vendeur de miel qui a un sale petit caractère, mais dont le miel est sublime. Déambuler à travers les étals du marché en épiant les conversations des marchands entre eux : la langue de Pagnol est encore bien vivante! Que c'est beau à entendre!

4. Voyager en Provence en septembre au moment où c'est la rentrée culturelle et littéraire en France. Du bonbon pour une francophile comme moi! J'entends parler d'un livre, pas besoin d'attendre un mois avant qu'il ne soit dans les librairies au Québec, même chose pour les films. Le bonheur!

5. Capoter sur la fraîcheur et le bon goût de la viande même celle achetée au supermarché. Mon coup de coeur : le veau dans l'épaule.

6. Jalouser les Français qui ont la chance d'avoir une panoplie de coupes dans le lardon: cubes, allumettes, fines juliennes, nommée Râpé de lardons fumés (ma coupe préférée).



7. Se faire prendre en photos, Épouxcurien et moi, par un couple de Français dans la quarantaine, nouvellement amoureux  -les chanceux!-  qui habitent à Pernes-les-Fontaines et qui comme nous se baladaient à Venasque, un joli petit village perché du Vaucluse. La plus belle photo de mes vacances, É. et moi, la vallée et le mont Ventoux en arrière-plan. Eh! non, celle-là vous ne la verrez pas!



8. Siroter un verre de rosée dans le jardin du gîte où l'on résidait en lisant le livre qui a fait le buzz de la rentrée en France : Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler. Si vous avez des questions à me poser sur le caractère de François Hollande selon son ex, je crois être en mesure de vous répondre. Blague à part, ce livre s'est avéré très intéressant d'un point de vue sociologique pour une Québécoise comme moi parce qu'il donne un aperçu de la façon dont les relations entre les individus se trament à l'Élysée, les individus étant ici les hommes et les femmes politiques, les conseillers du président et celle qui jouait le rôle de Première Dame.

9. Apprécier l'habileté du commandant d'Air France, aux commandes de notre avion Montréal-Paris. Un de mes plus beaux vols à vie : je me serais crue dans mon salon tellement tout s'est fait en douceur. Pourtant, ce n'est pas ce à quoi je m'attendais après avoir entendu le message de bienvenue du commandant qui s'est avéré assez pénible à l'écoute. Manifestement, cet homme n'avait pas le goût de s'entretenir avec ses passagers. S'il pilote l'avion comme il parle, ouf! ça va porter dur, que j'me suis dit! Mais non, c’est tout le contraire qui s’est produit. Merci donc à ce pilote d'Air France qui a contribué au fait que j'aie de moins en moins peur en avion!

10. Détester mon retour à la maison où ont eu lieu, durant mon voyage en France, des rénovations majeures, bien que j'aie été emballée par le résultat des travaux. Le trio maléfique qui suit ne doit en aucun cas être reproduit en ce qui me concerne :
- décalage horaire intense et très bien installé;
- retour à la réalité, oui, le voyage est terminé et il faut reprendre la vie ordinaire où on l'a laissée;
- présence quasi quotidienne, durant 15 longs jours, d'une multitude d'ouvriers terminant les travaux dans les deux pièces les plus stratégiques de la maison : la cuisine et la salle de bains.

À bientôt... pour de nouvelles recettes!

Lou