Comme c'est la mode de faire des listes, voici sur une
échelle de 1 à 10, 1 étant («Que la vie est belle et bonne pour moi!») et 10
(comme l'a déjà dit Chirac, ancien président de la France : «Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille», formule plus élégante, avouons-le, que la
fameuse lamentation anglophone : wtshtf!). Si votre curiosité vous pousse à lire au complet la liste qui suit, vous apprendrez pourquoi j'ai été absente de la blogosphère culinaire ces derniers mois ;)
1. Admirer en France des vignes débordant de raisins
prêts à cueillir, et même y goûter sur place (Mes excuses au vigneron de
Rasteau que j'ai privé de quelques raisins bien mûrs et bien goûteux! Ma
culpabilité s'en trouve d'autant diminuée étant une consommatrice assidue de ce
vin délicieux des Côtes du Rhône);
1. Ex aequo (ce
n’est pas plaisant les ex aequo, je
sais, je sais, mais quelquefois c'est nécessaire).
Déguster le menu Tomate chez Christian Étienne à Avignon, le 13 septembre 2014. Ouf! Je l'ai échappé
belle: c'était la dernière journée où ce menu était offert à son restaurant
cette année.
Imaginez le topo, chers lecteurs : la tomate déclinée en
plusieurs services de l'entrée au dessert. J'en vibre encore! Mon prochain billet
vous entraînera à la table de ce chef qui est fou de tomates et qui sait les
sublimer sans les dénaturer.
2. Voyager en Provence en septembre, alors que les
touristes sont moins nombreux qu'en été et qu'il fait beau 28,5 jours sur 30.
Oui, oui, c'est vrai : une journée et demie de pluie durant tout le voyage. Ce
n'est pas toujours comme ça dans le Vaucluse, mais en septembre 2014, cela a
été le cas. Et le mercure, ça vous dit de connaître les chiffres : entre 25 et
30 le jour, mais la nuit c'était plus frais, ce qui fait qu'on dormait bien! Le
paradis, quoi!
Le vendredi matin, au marché de Carpentras, faire la
conversation avec le vendeur de miel qui a un sale petit caractère, mais dont
le miel est sublime. Déambuler à travers les étals du marché en épiant les
conversations des marchands entre eux : la langue de Pagnol est encore bien
vivante! Que c'est beau à entendre!
4. Voyager en Provence en septembre au moment où c'est la
rentrée culturelle et littéraire en France. Du bonbon pour une francophile
comme moi! J'entends parler d'un livre, pas besoin d'attendre un mois avant
qu'il ne soit dans les librairies au Québec, même chose pour les films. Le
bonheur!
5. Capoter sur la fraîcheur et le bon goût de la viande
même celle achetée au supermarché. Mon coup de coeur : le veau dans l'épaule.
6. Jalouser les Français qui ont la chance d'avoir une
panoplie de coupes dans le lardon: cubes, allumettes, fines juliennes, nommée Râpé de lardons fumés (ma coupe
préférée).
7. Se faire prendre en photos, Épouxcurien et moi, par un
couple de Français dans la quarantaine, nouvellement amoureux -les chanceux!- qui habitent à Pernes-les-Fontaines et qui comme nous se baladaient à Venasque,
un joli petit village perché du Vaucluse. La plus belle photo de mes vacances,
É. et moi, la vallée et le mont Ventoux en arrière-plan. Eh! non, celle-là
vous ne la verrez pas!
8. Siroter un verre de rosée dans le jardin du gîte où
l'on résidait en lisant le livre qui a fait le buzz de la rentrée en France : Merci pour ce moment de Valérie Trierweiler. Si vous avez des questions à me
poser sur le caractère de François Hollande selon son ex, je crois être en mesure
de vous répondre. Blague à part, ce livre s'est avéré très intéressant d'un
point de vue sociologique pour une Québécoise comme moi parce qu'il donne un
aperçu de la façon dont les relations entre les individus se trament à
l'Élysée, les individus étant ici les hommes et les femmes politiques, les
conseillers du président et celle qui jouait le rôle de Première Dame.
9. Apprécier l'habileté du commandant d'Air France, aux
commandes de notre avion Montréal-Paris. Un de mes plus beaux vols à vie : je
me serais crue dans mon salon tellement tout s'est fait en douceur. Pourtant,
ce n'est pas ce à quoi je m'attendais après avoir entendu le message de bienvenue du commandant qui s'est avéré assez pénible à l'écoute.
Manifestement, cet homme n'avait pas le goût de s'entretenir avec ses
passagers. S'il pilote l'avion comme il parle, ouf! ça va porter dur, que j'me
suis dit! Mais non, c’est tout le contraire qui s’est produit. Merci donc à ce
pilote d'Air France qui a contribué au fait que j'aie de moins en moins peur en
avion!
10. Détester mon retour à la maison où ont eu lieu, durant
mon voyage en France, des rénovations majeures, bien que j'aie été emballée par
le résultat des travaux. Le trio maléfique qui suit ne doit en aucun cas être reproduit en ce qui me concerne :
- décalage horaire intense et très bien installé;
- retour à la réalité, oui, le voyage est terminé et il
faut reprendre la vie ordinaire où on l'a laissée;
- présence quasi quotidienne, durant 15 longs jours,
d'une multitude d'ouvriers terminant les travaux dans les deux pièces les plus
stratégiques de la maison : la cuisine et la salle de bains.
À bientôt... pour de nouvelles recettes!
Lou