jeudi 29 avril 2010
Pâté chinois différent
L’espace d’une journée, l’hiver est revenu sur Montréal. Voici le topo : lundi 20 degrés Celsius, le lendemain 1 degré C avec neige fondante. Heureusement, le mercure n’est pas tombé sous zéro ce qui aurait endommagé les nouvelles pousses et les bourgeons, mais disons que le moral, lui, a suivi la chute des températures.
Qu’à cela ne tienne, la combattante que je suis a fourbi ses armes et a ressorti momentanément sa cuisine hivernale. Comme Épouxcurien aime bien le pâté chinois (cousin du hachis parmentier et du shepherd's pie anglo-britannique), j’ai décidé de lui faire plaisir, mais aussi de me faire plaisir en m’éloignant de la traditionnelle version bœuf, blé d’Inde, patates. Résultat : un pâté chinois tout à fait différent, parfumé, équilibré et savoureux, à base de chair de saucisse italienne, de maïs et de pois verts délicieusement aromatisés, le tout surmonté d’une purée onctueuse, comprenant des patates douces, de la courge Butternut et des pommes de terre à chair jaune. Cette recette n’est pas de moi, mais d’un chef d’un bistro de Washington qui l’a transmise au chroniqueur gastronomique Robert Beauchemin.
Pâté chinois différent
4 à 6 portions
700 g de patates douces, pelées et coupées en gros cubes
450 g de courge Butternut, pelée et coupée en cubes
2 pommes de terre à chair jaune, de grosseur moyenne, pelées et coupées en cubes
2 c. à soupe de beurre
sel et poivre du moulin
700 g de saucisses italiennes fortes ou douces, la chair retirée des boyaux
2 oignons hachés
1 c. à soupe d'ail haché
3/4 tasse (100 g) de pois verts congelés
3/4 tasse (100 g) de grains de maïs congelés
1/3 tasse (80 ml) de crème 35 %
1 œuf légèrement battu
1 1/2 c. à thé de poudre de curry
1/2 c. à thé de graines de coriandre moulues
1/2 c. à thé ou moins de piment de Cayenne moulu (facultatif) (j’en ai mis ½ c. à thé et j’ai utilisé de la saucisse italienne forte : le piquant était parfait)
Pour la purée :
Faire cuire ensemble les cubes de patates douces, de courge et de pommes de terre dans une bonne quantité d'eau salée, 25 à 35 minutes, ou jusqu'à ce que la pointe d'un couteau traverse sans effort la chair des légumes. Retirer du feu, égoutter et remettre dans le chaudron vide. En utilisant le piloir à patates, écraser la purée. Ajouter le sel, le poivre et le beurre. Bien mélanger pour obtenir une texture lisse.
Pour la viande :
Faire sauter la chair des saucisses dans un poêlon avec un peu d'huile jusqu'à ce qu'elle soit bien cuite. Défaire la saucisse avec une fourchette pendant la cuisson. Réserver.
Pour les petits légumes :
En ayant pris soin de garder, dans le poêlon, un peu du gras de cuisson des saucisses (si nécessaire, ajouter un peu d’huile d’olive), faire sauter l'oignon et l'ail, jusqu'à ce qu'ils soient tendres, mais pas brunis. Saler et poivrer et laisser refroidir. Ajouter les pois congelés, les grains de maïs congelés, la crème, l'oeuf, la poudre de curry, les graines de coriandre moulues et le piment de Cayenne moulu. Mélangez bien la préparation de petits légumes.
Pour le montage :
Étaler la chair de saucisse au fond d’un plat à gratin graissé. Étendre uniformément la préparation de petits légumes sur la saucisse. Terminer en étalant la purée. Badigeonner le pâté d’un peu de beurre et cuire, à découvert, dans un four préchauffé à 350 degrés F (180 degrés C) durant 45 minutes ou jusqu'à ce que les patates commencent à brunir légèrement. Ce plat doit attendre 5 minutes hors du feu avant d'être servi.
Recette proposée par Robert Beauchemin dans La Presse du 25 novembre 2005.
Hello chère Lou,
RépondreSupprimerEst-ce qu'un tel changement de saison est courant à Candiac ? C'est impressionnnant !
Heureusement tes protégées sont réconfortées par tes bons petits plats, particulièrement ce paté magnifique qui a l'air d'être un délice !
Bon courage.
Amitiés d'Isa-Marie
Incroyable ce temps changeant, j'en frémis d'avance alors qu'ici c'est pour ainsi dire l'été ! Le pâté chinois, il m'a fallu du temps avant de comprendre ce que c'était mais je ne saisis toujours pas cette dénomination. Sais tu pourquoi ?
RépondreSupprimerBonjour Isa-Marie,
RépondreSupprimerTu as vu juste en pensant que ma fille a hérité de la moitié du pâté chinois! Pour ce qui est de la température, l'écart auquel on a assisté en début de semaine est peu fréquent, mais c'est caractéristique du Québec. On est confrontés à cela quelques fois par année. Malgré cela, l'hiver dernier fut très doux, et le printemps s'annonce comme tel (sauf exception!). Selon les météorologues, c'est le courant El Nino (lire nigno, je ne sais pas où est le tilde sur le clavier ;-)) qui serait le grand responsable.
Pour te donner une idée du rythme des saisons à Montréal, les feuilles sont ouvertes dans les arbres seulement la deuxième semaine de mai, et après tout s'enchaîne. Présentement, c'est le temps des tulipes, des rhododendrons et des magnolias. C'est magnifique! Aujourd'hui 13 degrés C, vendredi 18 et samedi 21 (température anormalement chaude à ce temps-ci). Vive les contrastes!
Amitiés,
Lou
Bonjour Tiuscha,
RépondreSupprimerVoici un extrait de l'encyclopédie Wikipédia qui répond parfaitement à ta question : "Plusieurs théories sur l'origine du pâté chinois circulent.
Selon certains, le pâté chinois aurait vu le jour à la fin du XIXe siècle, lors de la construction de la voie de chemin de fer pancanadienne par le Canadien Pacifique. À l'époque, les ouvriers, surtout d'origine asiatique, y étaient nourris, dit-on, uniquement de bœuf haché, de pommes de terre et de maïs, denrées facilement disponibles et peu coûteuses à cette époque. Ils venaient de créer ainsi, par la force des choses, un assemblage désormais unique nommé en leur honneur. Les travailleurs canadiens-français des chemins de fers adoptèrent ce nouveau plat.
Selon une autre explication, ce mets serait originaire de la ville de South China, non loin d'Augusta, dans l'état américain du Maine, où de nombreux Canadiens français avaient émigré, faute de travail au Québec, durant les années de la révolution industrielle (fin du XIXe siècle). Dès lors, le « China pie », spécialité locale, serait devenu ici, après traduction, le « pâté chinois ».
Ces théories sont rejetées par Jean-Pierre Lemasson, auteur du livre "Le mystère insondable du pâté chinois" paru en octobre 2009 aux éditions Amérik Média. Selon ses recherches, les travailleurs chinois se nourrissaient simplement de riz et de soja pendant la construction du chemin de fer. De plus, il constate que le pâté chinois avait fait son apparition sur les tables des familles québécoises seulement dans les années 30, ce qui rend difficile l'hypothèse qu'il soit apparu pendant la révolution industrielle au Maine. Toujours selon l'auteur, l'origine du pâté chinois demeure un mystère."
Bonne journée sous le ciel de la Provence!
Lou
J'adore les variations sur le thème du pâté chinois! C'est un plat si réconfortant et versatile, que ça fait du bien de l'adapter pour sortir de la routine. Merci de cette recette qui me semble délicieuse!
RépondreSupprimerMerci pour ton passage sur mon blog, je suis super contente de te découvrir :-)
RépondreSupprimerLe paté chinois (que je ne connait pas) a l'aire très intéressante... à essayer!
Wow, quelle belle recette! Les photos sont très belles!
RépondreSupprimerIt's very nice end good. Your blog is beautifull. I see you again. Bye. Deborah
RépondreSupprimerUn plat réconfortant, c'est utile dans ces conditions météorologiques. ;-)
RépondreSupprimerHello chère Lou,
RépondreSupprimerje te fais un gros coucou en espérant que le temps s'est amélioré chez toi !
Amitiés d'Isa-Marie
Merci à toutes! Le beau temps est revenu et les températures clémentes aussi!
RépondreSupprimerLou