mercredi 31 août 2011
samedi 27 août 2011
Ragoût de courgettes aux tomates, aux herbes fraîches et à la coriandre
Avec l’abondance des tomates, c’est le temps idéal pour cuisiner ce ragoût de courgettes parfumé aux herbes fraîches et aux graines de coriandre broyées. La coriandre contribue à arrondir le goût et rend la préparation encore plus savoureuse. Remplacer la coriandre en graines par de la coriandre fraîche changerait complètement la recette, car on sait que le goût de l’une est complètement distinct du goût de l’autre.
En plat d’accompagnement ou sur des pâtes, ces courgettes aux tomates raviront vos convives.
Pour la version hivernale de ce ragoût de courgettes, il suffit de cliquer ici.
Ragoût de courgettes aux tomates, aux herbes fraîches et à la coriandre
4 portions
Ingrédients pour la sauce aux tomates fraîches (j'ai obtenu 2 tasses de sauce (500 ml)) :
8 tomates rouges mûres, pelées (j'utilise un économe à tomates, c'est tellement plus simple que de les ébouillanter)
2 c. à soupe d'huile d'olive
3 c. à soupe d'ail haché (pas trop finement)
1 à 2 c. à thé de sucre de canne (cela dépend de l'acidité des tomates. J'en ai mis 2)
Après avoir pelé les tomates, les couper en quatre et les débarrasser, avec les doigts, de leur graines et de leur eau de végétation au-dessus d'un bol. «Chinoiser» le contenu du bol afin de recueillir l'eau de végétation. Jeter les graines. Réserver le reste.
Dans une grande poêle, verser 2 c. à soupe d'huile d'olive. Chauffer l'huile à feu moyen-vif et déposer l'ail. Cuire quelques secondes. Ne pas brunir l'ail. Si tel était le cas, jeter cet ail devenu âcre et recommencer l'opération. Ajouter les tomates et l'eau de végétation ainsi que le sucre. Cuire environ 1 heure, à découvert, à feu moyen-doux ou jusqu'à ce que la sauce ait atteint la consistance désirée. Veiller à ce que la sauce ne soit pas trop aqueuse parce que, lors de leur cuisson, les courgettes vont libérer de l'eau dans la préparation.
Ingrédients pour le ragoût de courgettes :
2 c. à soupe d'huile d'olive
1 oignon moyen tranché en rondelles
3 courgettes coupées en deux sur la longueur, puis tranchées
2 tasses (500 ml) de sauce aux tomates fraîches
thym frais (feuilles de 2 brins)
sarriette fraîche (2 branches fleuries déposées entières dans la préparation)
1 c. à thé de graines de coriandre, broyées
sel et poivre au goût
5 feuilles de basilic frais ciselées, en finition
Dans une casserole, cuire doucement l'oignon de 2 à 3 minutes dans 2 c. à soupe d'huile d'olive. Ajouter les courgettes et cuire 2 minutes en brassant à l'occasion.
Ajouter les ingrédients qui restent, sauf le basilic et cuire, à feu doux, à couvert, mais en laissant s'échapper la vapeur par une légère ouverture. Prévoir entre 25 et 35 minutes de cuisson. Saler et poivrer en milieu de cuisson. Les courgettes sont cuites lorsqu'elles deviennent translucides. Ne pas les surcuire.
Quand la cuisson est terminée, retirer les deux branches de sarriette, ajouter le basilic ciselé et transférer la préparation dans un bol évasé, afin de stopper la cuisson. Brasser le ragoût, à l'occasion, pendant qu'il refroidit.
Service : Réchauffer le ragoût et le servir en accompagnement d'une viande (c'est délicieux avec le boeuf), d'un poisson ou sur des pâtes.
samedi 20 août 2011
Tzatziki à la manière d’une soupe froide bulgare, le tarator
Partie avec l’idée de réaliser un potage Tarator, tel qu’on le sert en Bulgarie, je me suis retrouvée avec une trempette (dip, comme diraient les Françaises) parce que j’ai négligé de vérifier un ingrédient. Je vous explique.
Le tarator est un potage froid, au concombre, au yaourt et aux noix de Grenoble, parfumé à l’ail et à l’aneth frais. Jusque là tout allait bien. La recette issue de la collection Time Life « La Cuisine à travers le Monde » ne présentait aucune difficulté, sauf celle exigeant de se servir de sa tête pour le choix du yogourt, ce que je n’ai pas fait. Parce que je suis une amoureuse (le mot n’est pas trop fort!) du yaourt Méditerranée de Liberté, vous savez celui qui a 10% de matière grasse, j’ai décidé de l’incorporer à ma soupe.
Erreur!!! Si je m’étais renseignée, avant de me lancer dans la préparation, j’aurais appris qu’il se fait au Québec un yogourt de type balkan avec 3% de matière grasse. Plus raisonnable dans les circonstances et surtout mieux adapté à la recette!
Or, après avoir regroupé tous les ingrédients, dont mon fameux laitage à 10%, il ne me restait plus qu’à ajouter une tasse de glace pilée à mon appareil pour terminer la soupe, et c’est là que j’ai réalisé que cette pauvre petite tasse de glace pilée ne pouvait transformer cette sauce, qui ressemblait à une trempette, en un délicieux potage. Beau dommage!
J’avais, devant moi, la meilleure des trempettes du monde entier, d’une tenue extraordinaire grâce au riche yogourt, avec ses morceaux de concombre d’un goût savoureux, sa pointe d’ail, son délicieux parfum d’aneth frais et son léger croquant donné par les noix.
Ce dip est à faire préférablement si vous recevez, sinon vous serez presque tenté de vous lever la nuit, carotte ou autre crudité en mains, afin d’aller piger, en cachette, dans cette petite merveille hautement addictive qui traîne au frigo! Et je parle en connaissance de cause…
Tzatziki à la manière d'une soupe froide bulgare, le tarator
8 portions
1 concombre moyen de jardin ou 2 petits concombres libanais
½ + 1 c. à thé de sel
2 tasses (500 ml) de yogourt Liberté Méditerranée nature
5 c. à soupe de noix de Grenoble entières hachées
1 c. à soupe d’aneth frais finement ciselé
½ c. à thé d’ail dégermé finement haché
1 c. à soupe d’huile d’olive
1 c. à soupe d’une huile neutre (genre canola)
Peler le concombre avec un économe et couper-le sur la longueur. Retirer les graines en utilisant une cuillère parisienne. Couper encore le concombre sur le long et détailler-le en petits dés de ¼ po (6mm). Mettre les dés de concombre dans un bol et les saupoudrer uniformément de ½ c. à thé de sel.
Les laisser reposer 15 minutes, à température ambiante, puis les déposer dans une passoire, pour ensuite les rincer rapidement sous l’eau froide courante et laisser égoutter. Étaler les dés de concombre sur du papier essuie-tout et sécher-les bien.
Dans un saladier, mélanger les dés de concombre, le yaourt, les noix, l’aneth, l’ail et la c. à thé de sel qui reste. Bien mélanger. Ajouter, par petite quantité les huiles, en remuant bien entre chaque addition, pour que l’huile soit entièrement incorporée.
Réfrigérer au moins 1 heure avant de servir avec des crudités.
Cette recette s'inspire fortement du livre Petites Cuisines du Vieux Monde, collection «La Cuisine à travers le Monde" de Time Life, 1972.
dimanche 14 août 2011
Gratin de courgettes parfumé aux herbes fraîches
Quelques courgettes, de la crème 35% (oui, oui, il faut se gâter à l’occasion!), du fromage de type emmenthal, de l’ail, des fines herbes fraîches et hop!, on a tout ce qu’il faut pour se concocter un gratin délicieux!
L’idée m’en est venue en parcourant le blog de Gracianne Un dimanche à la campagne. Non seulement j’ai été séduite par sa recette, mais aussi par la technique qu’elle propose pour la réaliser.
Résultat : un plat délicieux qu’Épouxcurien et moi avons dégusté avec une salade verte et un bon rouge.
Pour une autre recette dans le même genre, cette fois-ci au céleri-rave et à la courge Butternut, c’est par ici!
Gratin de courgettes parfumé aux herbes fraîches
2 à 3 portions
5 petites courgettes (la prochaine fois, j’en mettrai 6 ou 7)
300 ml de crème à cuisson 35%
1 gousse d’ail coupée en deux
1 petit bouquet d’estragon (j’ai utilisé 2 branches de thym, deux de sarriette et quelques tiges de ciboulette)
poivre du moulin et un peu de sel
1 morceau d’Emmental (j’ai utilisé un paquet de 200g de fromage suisse-emmenthal québécois L’Ancêtre, un fromage bio)
Laver les courgettes et les détailler en rondelles de 3mm. Les faire cuire à la vapeur environ 5 minutes, jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Les laisser égoutter une bonne heure, jusqu’à ce qu’elles aient perdu toute leur eau.
Dans une petite casserole, porter la crème à ébullition. Ajouter les fines herbes et l’ail. Éteindre le feu et laisser infuser jusqu'à refroidissement.
Râper le fromage.
Préchauffer le four à 400 degrés F (200 degrés C).
Ôter les fines herbes et l’ail de la crème. Y incorporer les courgettes et mélanger délicatement. Verser le tout dans un plat à gratin graissé. Répartir le fromage râpé au-dessus du mélange et enfourner pour environ 30 minutes (dans mon cas, cela a pris 50 minutes et mon plat mesurait 23 x 16 x 6cm) jusqu’à ce que le gratin soit bien doré.
Merci Gracianne!
mardi 9 août 2011
Bouilli d'été à la façon de Louis-François Marcotte
Le bouilli est un classique de la cuisine québécoise. Appelé pot-au-feu par les Français et amené avec eux en Nouvelle-France, dans les débuts de la colonie, il figurera parmi les principaux plats cuisinés sur une base régulière, autant en milieu urbain qu’en milieu rural.
Si on désire cuisiner un bouilli à la française, on omettra les pommes de terre qui ont fait leur apparition sous l’influence britannique puisque la culture de ce légume racine n’est introduite au Québec qu’à compter de 1764 par le gouverneur Murray.
Le bouilli que je vous propose aujourd’hui est la version du chef Louis-François Marcotte issue de son livre Souvenirs. Sa recette reflète vraiment la façon actuelle dont le bouilli se prépare au Québec. La pomme de terre y est évidemment présente, ainsi que les carottes et le chou. Les navets blancs ont été remplacés par du rutabaga qu’on aime consommer ici depuis des décennies. Quant au céleri-rave, il sera remplacé par des branches de céleri et les poireaux par des échalotes sèches, aussi appelées échalotes françaises.
Le chef a aussi décidé de troquer le lard salé en cubes pour un morceau de jambon de 360 g. Mais comme je n’ai pas réussi à trouver un jambon de la qualité que je souhaitais, j’ai choisi d’incorporer dans le bouilli, non seulement la palette de bœuf comme prévu , mais aussi un morceau de roulé de porc, une viande que je ne connaissais pas , mais qu’on m’a recommandé, et qui se vend partout dans les supermarchés. Celui produit par le fabricant Gaspésien a l’avantage d’exiger le même temps de cuisson que la viande de palette dans la recette. L’addition de cette pièce de porc a donné beaucoup de goût au bouilli et je vous la recommande fortement. Une fois cuite, cette viande s’est avérée délicieuse et a été facilement répartie entre les convives.
Ce bouilli a été apprécié de tous à ma table. On s’est vraiment régalés et tout le monde a retrouvé dans ses parfums un petit goût d’enfance qui n’était pas enfoui bien loin!
Bouilli d'été à la façon de Louis-François Marcotte
6 portions
1 rôti de palette de boeuf de 1,1kg avec l'os
1 roulé de porc d'environ 350 g de la marque Gaspésien
2 oignons jaunes coupés en quatre
6 gousses d'ail (ou trois grosses) hachées très grossièrement
1 + 4 carottes moyennes-grosses coupées en gros tronçons
1 clou de girofle ou la pointe d'un couteau de clous de girofle moulus
2 feuilles de laurier séchées
12 pommes de terre grelots, avec la peau et laissées entières (j'ai utilisé des jaunes en forme de doigt)
6 échalotes sèches, épluchées et laissées entières
1/2 rurabaga en gros cubes
1 petit chou vert en 6 quartiers
2 branches de céleri en tronçons
24 haricots verts
24 haricots jaunes
poivre du moulin
ne pas saler, car le roulé de porc l'est un peu
Dans une grande casserole, déposer la palette de boeuf, le roulé de porc, les oignons, l'ail, 1 carotte seulement, le girofle et le laurier.
Verser suffisamment d'eau pour couvrir la viande d'au moins 4 po (10 cm). Porter à ébullition, réduire le feu, mais pas trop au début de la cuisson, histoire de conserver l'ébullition et laisser mijoter aux trois quarts couvert durant 2 heures. Écumer à quelques reprises avec une cuillère à trou, surtout en début de cuisson, pour ramasser l'écume blanche. Jeter cette écume. On écume dans le but de conserver le bouillon clair.
Après deux heures de cuisson, filter le bouillon au chinois au-dessus d'un grand bol et jeter les légumes et les aromates.
Retirer l'os de la viande de palette et couper 6 morceaux. Retirer aussi le roulé de porc. Réserver.
Verser le bouillon dans la casserole récurée, s'il y a lieu, et ajouter les morceaux de viande et le morceau de roulé de porc.
Ajouter les 4 autres carottes, les échalotes sèches et le céleri et cuire à découvert, à feu assez fort, pendant 5 minutes. Ajouter les patates, le rutabaga et le chou (pour faire tenir les quartiers de chou, piquer chaque quartier d'une brochette de bois) et cuire aux trois quarts couvert pendant 25 minutes.
Pendant ce temps, ficeler 7 fagots de haricots (3 verts et 3 jaunes attachés ensemble). Le 7e fagot sera mangé par le bébé, s'il y en a un à votre table!!!
Ajouter les haricots et cuire 10 minutes ou jusqu'à parfaite cuisson.
Servir le bouilli dans des assiettes creuses. Répartir les morceaux de viande et le roulé de porc (en le tranchant) dans chaque assiette. Faire de même pour les légumes. Verser une louche de bouillon par assiette et poivrer avec le moulin à poivre. Le bouilli peut se préparer la veille ou l'avant-veille. Il n'en sera que meilleur!
Cette recette a été fortement inspirée par celle de Louis-François Marcotte tirée de son livre Souvenirs : Revisiter nos traditions, paru en 2010 chez Flammarion Québec.
vendredi 5 août 2011
Salade de betteraves parfumée à l'orange
Je suis folle des betteraves, en salade surtout! Je préfère les rouges aux autres. Quand à l'occasion d'une escapade dans la région de Trois-Rivières, j'ai eu la chance de découvrir la salade proposée par Louise et Michel à leur restaurant Le Sacristain, j'ai eu un coup de coeur immédiat. De beaux morceaux de betteraves, ni trop gros, ni trop petits, enrobés d'une vinaigrette légèrement parfumée à l'orange et à la menthe, il ne m'en fallait pas plus pour tomber sous le charme!
Et ce qu'il y a de chouette, c'est que grâce au blog qui porte le même nom que le restaurant et dont Louise assure la rédaction, il est possible de récréer chez soi les petits délices dégustés à la sandwicherie Le Sacristain.
Pour une autre salade de betteraves qui se retrouve souvent à ma table, c'est par ici!
Histoire d'ajouter un apport de protéines à cette assiette-repas, j'ai concocté une mini-salade en accompagnement, constituée de billes de bocconcini, de pois chiches cuits, de câpres, le tout épicé avec un massala que j'aime beaucoup, car il parfume légèrement : il s'agit du Massala indien de la marque Club House qu'on peut retrouver dans tous les supermarchés du Québec. Essayez ce massala dans la salade aux oeufs, les soupes, les viandes, il fait de petits miracles et par la même occasion initie subtilement les enfants à ces épices d'une autre culture culinaire que la leur.
Et pour terminer cette salade de bocconcini, j'ai versé un filet d'une bonne huile d'olive, tout juste avant le service.
Salade de betteraves parfumée à l'orange
5-6 portions
10 betteraves rouges moyennes (une fois cuites et débarrassées de leur pelure j’ai obtenu 850 g de betteraves)
1 orange (d’abord zester, en longs filaments la peau de l'orange afin d'obtenir 1 petite c. à soupe de zeste et ensuite tailler en deux chaque suprême d’orange qui aura été retiré. Pour apprendre comment lever des suprêmes, c’est par ici)1 c. à soupe d’oignon rouge haché très finement
8 petites feuilles de menthe hachées
½ c. à thé de sucre de canne
1 c. à thé de vinaigre de Xérès
2 c. à soupe d’une bonne huile d’olive
sel et poivre du moulin
Déposer les betteraves non épluchées et auxquelles il faut laisser 3 cm de queue, dans un gros chaudron, et remplir d’eau froide. Quand l’ébullition débute, couvrir aux trois quarts, compter 30 minutes de cuisson à feu moyen pour les betteraves d’été et un peu plus pour les betteraves qu’on cuisine l’hiver. Les betteraves sont cuites quand la pointe d’un couteau les traverse facilement.
Vider l’eau de cuisson dans l’évier et sous l’eau froide enlever la pelure et la queue de 3 cm des betteraves. Cela se fait très facilement, surtout l’été.
Pendant que les betteraves cuisent, ajouter dans un saladier le reste des ingrédients de la recette, soit le zeste d'orange et les suprêmes coupés en deux, les oignons, la menthe, le sucre de canne, le vinaigre de Xérès, l'huile d'olive, sauf le sel et le poivre. Réserver.
Couper les betteraves en cubes pas trop petits et attendre qu’elles tiédissent. Les ajouter au saladier qui contient les autres ingrédients. Bien brasser. Saler et poivrer. Réfrigérer jusqu’au service.
Merci Louise!
lundi 1 août 2011
Pappardelles aux coques des Îles de la Madeleine
Des maisons aux couleurs voyantes flanquées ici et là dans un paysage de mer, de ciel, de rochers rouges abrupts et de collines gazonnées d’où l’on penserait voir surgir moutons et chèvres. Mais la nature en a décidé autrement : sur ces terres assises sur des montagnes de sel installées au fond de la mer, en plein golfe Saint-Laurent, c’est la pêche qui a fait vivre ses habitants et qui continue de le faire, principalement celle aux homards. Partout la mer, autour, et entre les îles souvent reliées les unes aux autres par des dunes de sable que les habitants ont si justement appelées « cordons ». L’archipel en jette plein la vue, tout le temps. On est bien loin du continent, la nature est là pour nous le rappeler.
Et il y a aussi le vent aux Îles de la Madeleine. Ce vent qui fait la loi. Des dizaines de kilomètres de plages d’un sable fin qui sont fréquentées par les Madelinots au rythme de sa vitesse : vent d’est, c’est ici qu’on ira se baigner ou marcher, vent du nord, c’est là!
En traversant l’archipel, une promenade gourmande nous fait nous arrêter chez les producteurs locaux de l’île Havre-aux-maisons : au Fumoir d’antan pour son maquereau fumé absolument délicieux et à la fromagerie Au-pied-de-vent, dont j’apprécie le fromage depuis tant d’années. Il y a aussi le Veau de Nathaniel.
À Havre-Aubert, une autre île, les pains de la boulangerie artisanale Fleur de sable méritent l’arrêt : les croissants aux amandes se sont avéré une excellente carte de visite. Et puis, à quelques minutes de là
en auto, les Cochons tout ronds, une charcuterie de rêve où, à température contrôlée, dans un local vitré, pendent jambons et autres cochonnailles. Le jambon cru fabriqué par Patrick Mathey a été récipiendaire, en 2007, du Culatello d’oro, décerné pour la première fois en Amérique par le consortium du Culatello di Zibello en Italie. Ce prix a souligné la qualité du jambon cru des Cochons tout ronds.
Et les poissonneries où l’on voudrait tout acheter, on en retrouve ici et là dans l’archipel. Celle de l’Étang-du-Nord, Cap sur mer (cliquer ici) est remarquable par la beauté de ses étals et la variété des espèces qu’elle propose : homards, crabe des neiges, coques, moules, pétoncles, plie grise, maquereau, flétan, et j’en passe. Pour ce qui est des pétoncles vivants, c’est à Culti-mer qu’il faut s’arrêter, juste avant de prendre le petit pont pour Havre-aux-Maisons à partir de Fatima. On y vend les fameux pétoncles Princesse à un prix qu’on n’imaginerait que dans nos rêves pour un produit d’une telle fraîcheur.
La recette que je vous propose aujourd’hui comprend des myes, appelées «coques» aux Îles. Celles que j’ai utilisées pour ma recette de pâte proviennent d’un élevage madelinot qui est en voie de commercialisation. Ces myes sont vendues dans les poissonneries et dans les épiceries des Îles de la Madeleine. Je n’en ai jamais vu sur les étals du Québec, mais il serait possible d’en obtenir si on en fait la demande au poissonnier propriétaire de Fraîcheur des îles (cliquer ici) de la Rive-Sud de Montréal, qui en tant que Madelinot, aime promouvoir les produits de sa région ou à votre poissonnier.
Quand on achète des myes, il faut s’attendre à acheter un produit frais, encore bien vivant, qui offre un pied qui ne passe pas inaperçu. On est bien sûr, très, très loin de la fameuse palourde royale qui a causé tant d’émois sur le Web, mais il vaut mieux être averti… Une fois cuites, les myes perdent complètement leur allure de mollusque vivant!
Ces coquillages, qu’on cuisine comme des moules ou des palourdes, offrent un goût se rapprochant des palourdes, mais proposent une chair plus tendre. C’est donc un produit de choix. Si vous êtes incapables d’en trouver, et c’est fort probable, rabattez-vous sur les petites palourdes. Vous y trouverez votre compte.
Pour connaître les adresses gourmandes dont il est question plus haut et bien d’autres encore, cliquer ici. Pour s’informer, de façon générale à propos des Îles, cliquer ici!
Pappardelles aux coques des Îles de la Madeleine
3 portions
2 c. à soupe d'huile4 échalotes sèches hachées
1 c. à soupe comble d'ail haché grossièrement
1/2 tasse (125 ml) de vin blanc
796 ml (800 g) de tomates en dés en conserve, égouttées
600 g de myes (coques) ou de palourdes en coquillage, nettoyées selon les indications qui figurent plus bas
pointe d'un couteau de sarriette séchée
12 olives noires
zeste de citron au goût, zesté en gros filaments
1 rosette de jambon cru en décoration
pappardelles cuites al dente selon les indications du fabricant
poivre noir du moulin
Laver d’abord votre évier à l’eau savonneuse. Bien le rincer. Dans l'évier, ajouter de l’eau froide et plonger les coques dans cette eau en ayant pris soin d’éliminer les coques brisées. Brasser les coquillages à pleines mains. Changer l'eau et recommencer. Après plusieurs lavages, on obtient une eau claire. Égoutter les coques dans une passoire avant de commencer leur cuisson avec les ingrédients qui les accompagneront. Pour le lavage des palourdes, procéder de la même façon.
Dans une grosse casserole à fond épais, faire revenir les échalotes sèches dans l'huile durant 1 minute. Ajouter l'ail et cuire 30 secondes. Incorporer le vin blanc et les tomates et cuire, 5 minutes, à découvert, à feu moyen-fort.
Ajouter la sarriette. Incorporer les coques ou les palourdes nettoyées. Couvrir. Cuire environ 7 à 8 minutes ou jusqu'à ce qu'elles ouvrent, en brassant la casserole sans enlever le couvercle. Jeter les coquillages demeurés fermés.
Ajouter les olives noires et réchauffer 1 minute.
Déposer le ragoût de coques ou de palourdes dans des assiettes creuses individuelles, sur un lit de pappardelles cuites al dente.
Garnir de 1 c. à thé de zeste de citron, en son centre, et de 1 rosette de jambon cru sur le côté de l'assiette, comme sur la photo. Pour façonner une rosette, il suffit de tourner un long morceau de jambon sur lui-même.
Poivrer abondamment et servir.
***
Impressions des Îles de la Madeleine
Vue en plongée de Cap-aux-meules, l'agglomération la plus importante de l'archipel. (Crédit photo : Épouxcurien)
Les jolies maisons, souvent en bardeaux de cèdre, sont éparpillées partout sur le territoire de l'archipel. Les Madelinots aiment peindre leur demeure de couleurs voyantes. Une jeune femme nous confiait : "Y'a comme un concours aux Îles, c'est à qui peindrait sa maison de la couleur la plus pétée.»
C'est en s'échappant de la route pricipale, la 199, celle qui sillonne l'archipel et relie les îles les unes aux autres qu'on découvre des paysages de montagne et de mer dignes des plus belles cartes postales.
Cette photo et celles qui suivent ont été prises à l'île du Havre-aux-maisons.
Épouxcurien, sérieux comme un Pape, se repose les cheveux au vent!
Pour aller admirer ces rochers caverneux, il faut se rendre, par le chemin de-la-Dune-du-Sud, jusqu'au stationnement près de la mer où on retrouve une minuscule crêperie. Il suffit de descendre les escaliers pour se retrouver sur cette plage magnifique! (crédit photo : Épouxcurien)
Juste avant de quitter Havre-aux-maisons, on peut profiter d'un arrêt au Fumoir d'Antan pour se procurer du poisson fumé.
Sur la photo, un des propriétaires ouvre un accès au fumoir où pendent les harengs pendant le fumage. Derrière la porte rouge du bas, quelques petits feux assurent le fumage. Le fumage du hareng est avant tout réalisé dans un but de conservation. Sur place, É. et moi y avons acheté du maquereau fumé qui s'est avéré absolument délicieux. En allant sur le site internet du Fumoir d'Antan, on peut prendre connaissance des différents points de vente à travers le Québec. Pour avoir accès au site, cliquer ici.
Sur la photo, un des propriétaires ouvre un accès au fumoir où pendent les harengs pendant le fumage. Derrière la porte rouge du bas, quelques petits feux assurent le fumage. Le fumage du hareng est avant tout réalisé dans un but de conservation. Sur place, É. et moi y avons acheté du maquereau fumé qui s'est avéré absolument délicieux. En allant sur le site internet du Fumoir d'Antan, on peut prendre connaissance des différents points de vente à travers le Québec. Pour avoir accès au site, cliquer ici.
C'est un art de veiller à l'activité des feux. Il faut aussi modérer la fumée, sinon le goût du poisson sera altéré.
Non loin du Fumoir d'antan, la Fromagerie du Pied-de-vent propose des fromages fermiers appréciés par les amateurs et les connaisseurs, car il s'agit de fromages de très grande qualité. Pour plus d'infos, cliquer ici.
Sur l'île du Havre-Aubert, le site historique de la Grave comprend de jolies boutiques où l'on peut acheter plein d'objets réalisés par des artistes de l'archipel. Si vous visitez ce lieu, vous prendrez plaisir à les découvrir.
Tout au bout de la Grave, un restaurant nommé Le Vent du large offre une vue splendide à ses clients.
En empruntant le chemin Bassin, des paysages époustouflants éblouissent les promeneurs.
Et comme on est sur l'Île du Havre-Aubert, une halte chez Cochons tout ronds s'impose. Le patron, Patrick Mathey, nous reçoit cordialement. Impossible de ressortir de là sans acheter de son fameux jambon cru et la moitié d'un gros saucisson qui fera nos délices. Pour aller sur le site internet de ce producteur, cliquer ici.
Le vent qui souffle très fortement favorise les sports de voile. Remarquez les petits enfants qui portent une tuque en plein mois de juillet. C'est une nécessité quand il fait 14 degrés et que le vent souffle avec une telle vélocité. Mais ce n'est pas tout tout le temps comme cela au mois de juillet, fort heureusement! (crédit photo : Épouxcurien)
Le vent qui souffle très fortement favorise les sports de voile. Remarquez les petits enfants qui portent une tuque en plein mois de juillet. C'est une nécessité quand il fait 14 degrés et que le vent souffle avec une telle vélocité. Mais ce n'est pas tout tout le temps comme cela au mois de juillet, fort heureusement! (crédit photo : Épouxcurien)
Ces plantes qui ressemblent à de longues herbes, appelées ammophiles à ligule courte, protègent les dunes de sable contre l'érosion. Les cordons qui relient les îles les unes aux autres sont essentiellement des dunes fixées, grâce justement aux ammophiles.
Par une belle journée ensoleillée, Épouxcurien et moi visitons l'Étang-du-Nord et son joli havre. Derrière le drapeau acadien qui flotte au vent, on peut apercevoir les bateaux des pêcheurs à quai, car la pêche au homard est terminée depuis le 9 juillet. Elle n'aura duré que 9 semaines comme à chaque année. Le homard des îles de la Madeleine est un homard de roches, ce qui lui donne un goût incomparable.