dimanche 28 novembre 2010

Minicoupes aux crevettes, aux câpres et à l'aneth


Les Fêtes : le temps des réjouissances et des débordements. Ah! si mon divan crème pouvait parler, il en aurait long à raconter, car il a été victime, à maintes reprises, du trio infernal constitué de Belle-maman gourmande, de Gendre gourmand et de Bibi, c’est-à-dire moi-même, Lou!

À l’occasion des Fêtes, chez nous, je ne sers plus de bruschetta à l’apéro parce que Belle-maman n’oublie jamais d’en répandre sur mon canapé clair.

De plus, mon gendre est interdit de s’asseoir sur le divan avec un verre de vin. Et cette interdiction, elle ne vient pas de moi, mais de ma famille tout entière qui sait, comme moi, qu’irrémédiablement il renversera son verre de vin qu’il en soit au premier ou au troisième verre : aussi sûr que Noël arrive le 25 décembre. Et s’il ne faisait qu’en renverser un tout petit peu! Noooon! ce ne sont pas que quelques gouttes qui s’échappent de son verre, mais presque tout le contenu qui éclabousse, en une fine pluie, à des dizaines d’endroits, non seulement mon divan, mais à coup sûr les vêtements de la personne assise à côté de lui.

Et là, soudainement la conversation prend une autre tournure : le détachage. Chacun y va de ses suggestions, pendant que la multitude de petites tâches insidieuses continue de s’incruster de plus en plus profondément dans les fibres des divers tissus affectés. Lors du dernier débordement, Épouxcurien a pris les grands moyens pour détacher le divan, il a employé du détachant à tapis. Résultat : cela a décoloré, en partie, le tissu et cela… en pleine fête!

Mais j’essaie de rester zen, tout en dégustant calmement mon verre de vin… que je finis, moi aussi, par renverser. Mais contrairement à Gendre gourmand, mes dommages collatéraux sont restreints : j’en renverse un peu sur le canapé et un peu sur mes vêtements. Au fil des ans, je tire des leçons et j’adopte une attitude préventive : je m’assoie sur une des chaises ajoutées au salon pour la réception.

Mais le top du top, en matière de débordement, c’est à Fille gourmande à qui c’est arrivé, mais chez elle, alors qu’elle recevait des amis, à l’occasion des Fêtes. Une de ses invités, assise par terre à jouer avec les enfants, avait malencontreusement déposé son verre de vin sur le plancher. Oh! erreur! Ma fille, en arrivant dans le salon a accroché, avec ses pieds, le verre de vin : vous imaginez la suite! Il y avait du vin partout, sur les invités, le plancher et aussi sur les murs! Même la poupée, reçue en cadeau, a été aspergée! La totale, quoi!

Mais qu’à cela ne tienne, ce ne sont pas les débordements qui vont nous empêcher de fêter et de nous amuser. Et c’est probablement à cause de tout ça qu’un jour, j’ai décidé de présenter mes hors-d'œuvre « à risque » dans de jolies petites coupes de pain que je confectionne, avec application, quelques jours avant Noël chaque année! En voici la recette pour réaliser, entre autres, un délicieux canapé (!) qui fait maintenant partie de la tradition, dans ma famille!

 



Minicoupes aux crevettes, aux câpres et à l'aneth
Pour 20 minicoupes :
5 à 7 tranches de pain blanc (le pain blanc carré à sandwich est idéal, car il est mince)
1 c. à soupe (ou un peu plus) d’huile d’olive
26 câpres dans le vinaigre, égouttées
1/4 tasse (50 g) de mayonnaise légère (c'est ce que j'ai pris, mais de la mayo ordinaire, c'est correct)
2 c. à thé d’aneth frais, haché finement
1 c. à thé de jus de citron
1/4 c. à thé de poivre noir du moulin
5 tranches fines de saumon fumé (ou 40 petites crevettes nordiques, comme les crevettes de Matane)
1 morceau de 3 po (8 cm) de concombre anglais
aneth frais pour la décoration

Enlever les croûtes des tranches de pain. À l’aide d’un rouleau à pâtisserie, aplatir les tranches de pain. Avec un emporte-pièce de 2 pouces (5 cm) de diamètre, découper 20 rondelles dans les tranches de pain et passer de nouveau le rouleau afin de vraiment bien les aplatir.

Au moyen d'un pinceau, badigeonner les rondelles de pain des deux côtés avec l'huile. Les déposer dans un moule à minimuffins, non huilé, en pressant fortement avec les doigts pour leur donner une belle forme de petite coupe.

Cuire au centre du four préchauffé à 350 degrés F (180 degrés C) pendant 12 minutes ou jusqu’à ce que le pain soit doré et croustillant. Démouler immédiatement les rondelles de pain et les laisser refroidir dans des assiettes. (Vous pouvez préparer les minicoupes à l’avance et les mettre dans un contenant hermétique ou un sac de congélation. Elles se conserveront jusqu’à 5 jours à la température ambiante et jusqu’à 1 mois au congélateur. Juste avant le service, les réchauffer au four pour leur redonner un peu de croustillant.)

Réserver 20 câpres. Hacher grossièrement le reste des câpres (soit 6 câpres) et les mettre dans un petit bol. Ajouter la mayonnaise, l’aneth, le jus de citron et le poivre. Mélanger avec une fourchette.

Si vous utilisez du saumon, couper les tranches de saumon en lanières de 1,5 x 0,5 po (3,5 x 1,25 cm) et les rouler de manière à leur donner la forme d'une rosette. Couper le concombre en quatre sur la longueur, puis en tranches fines. (Vous pouvez préparer le mélange de mayonnaise, les crevettes ou le saumon, et le concombre à l’avance et les couvrir. Ils se conserveront jusqu’à 8 heures au frigo.)

Mettre environ ½ c. à thé de la préparation à la mayonnaise dans chaque minicoupe de pain. Ajouter une rosette de saumon (ou 2 crevettes), 2 petites tranches de concombre, 1 câpre et 1 branchette d’aneth frais.

Recette tirée d’une revue Coup de pouce.

mardi 23 novembre 2010

Gâteau Reine Élizabeth


Quand on fait des recherches sur Internet pour connaître l’origine du gâteau Reine Élizabeth, on n’obtient pas de réponses claires. Chacun y va de son histoire. En revanche, le pas-à-pas de la recette fait l’unanimité en ne prévoyant pas de cerises confites dans la pâte. Eh! bien, la recette de Belle-Maman gourmande, reprise par ma maman, que je déguste et réalise, depuis des lustres, comprend cet ajout, qu’on apprécie parce qu’il est totalement festif et tellement savoureux!

Le gâteau Reine Élizabeth est un gâteau qu’on aime servir aux Fêtes, car il ressemble à un gâteau aux fruits, sans la dépense et toute la besogne que cela réclame.

Mais moi, ce que j’aime, c’est le servir le lendemain de Noël : vous savez, le lendemain, quand tous les adultes se sont couchés aux petites heures et qu’au lever ils ne souhaitent qu’un café bien fort!

Alors, si vers 13 h, vous présentez à tous ceux qui ont passé la nuit chez vous, un bol de soupe aux légumes que vous aurez cuisinée trois jours auparavant, accompagné d’un muffin anglais rôti, tartiné de fromage à la crème, sur lequel vous aurez déposé du saumon fumé, quelques fines tranches d’oignon rouge (!) et plusieurs câpres, vous n’aurez que des sourires à votre table. Et si vous terminez ce repas du lendemain de la veille, par un morceau de gâteau Reine Élizabeth, vous atteindrez des sommets. Car le lendemain, il ne faut pas faire compliqué : il faut seulement faire délicieux!

Merci, ma chère maman, de tous ces brunchs merveilleux du lendemain, que tu nous as si souvent préparés!



Gâteau Reine Élizabeth
10 à 12 portions

Pour le gâteau :
1 tasse (200 g) comble de dattes
¾ tasse (190 ml) d’eau bouillante
½ tasse (120 g) de beurre salé ou demi-sel
1 tasse (190 g) de sucre
1 œuf battu
1 ½ tasse (200 g) de farine tout usage non blanchie biologique
1 c. à thé de bicarbonate de soude
1 c. à thé de poudre à pâte (levure chimique)
¼ c. à thé de sel
1 c. à thé de vanille
¾ tasse (90 g) de noix de Grenoble en pièces ou en morceaux (c’est un peu plus gros que des noix hachées)
1 tasse (180 g) de cerises confites, coupées en deux (attention, ce ne sont pas des cerises au marasquin en pot; ce sont les mêmes cerises que celles qu’on utilise pour les gâteaux aux fruits)

Pour le glaçage :
½ tasse (60 g) de filaments de coconut sucré, légèrement tassés
3 c. à soupe de beurre
3 c. à soupe de cassonade tassée dans la mesure (au Québec, ce produit fait référence à un sucre de canne moulu finement, dans lequel on a conservé l’humidité. Cela peut faire penser à du sable mouillé. Ce sucre contribue à donner une texture moelleuse à la préparation. En Europe, on ne peut l’associer au sucre de canne qui porte le nom de cassonade. Le Web propose des substituts à notre cassonade américaine, mais je vous laisse le soin de faire la recherche, car n’étant pas sur place, je ne peux vraiment vérifier ce qui en est.)
1 c. à soupe de lait ou de crème

Gâteau :
Mettre l’eau bouillante dans un bol et y faire tremper les dattes.

Dans un grand saladier, battre ensemble, au batteur électrique, le beurre, le sucre et l’œuf préalablement battu à la fourchette. Mélanger 1 minute ou deux, à vitesse moyenne/forte. Réserver.

Dans un autre bol, tamiser la farine, le soda, la poudre à pâte et le sel. Réserver.

Égoutter les dattes au dessus d’un petit bol afin de récupérer l’eau. Couper les dattes en deux. Réserver.

Incorporer le mélange de farine et l’eau de trempage des dattes au mélange humide contenu dans le saladier, en trois fois. Mixer au batteur électrique entre chaque addition.

Avec une spatule, déposer tour à tour les dattes, les noix et les cerises en prenant soin de bien répartir les fruits dans le mélange. Verser la préparation dans une moule à pain (22 x 12 x 7 cm) beurré et enfariné. D’abord, cuire au four à 350 degrés F (180 degrés C) pendant 40 minutes. Ensuite, baisser la température du four à 325 degrés F (163 degrés C) et poursuivre la cuisson pendant 35 autres minutes, en prenant soin de déposer un morceau de papier d’aluminium sur le gâteau pour éviter qu’il fonce trop. Le gâteau est prêt lorsqu’une brochette de bambou, insérée au centre, en ressort propre.

Glaçage :
Dans une petite casserole, faire bouillir à feu doux, pendant 3 minutes, le mélange de coconut, beurre, cassonade et lait.

Quand le gâteau est cuit, le sortir du four et, sans le démouler, verser le glaçage sur sa surface. Remettre le gâteau au four, sous la salamandre (grill), jusqu'à ce que le glaçage fasse des bulles. Retirer le gâteau du four. Il faut surveiller, car l'ébullition du glaçage s'opère rapidement.

Quand le gâteau est refroidi, l’emballer dans du papier film et le réfrigérer jusqu’au lendemain. Le gâteau est maintenant prêt à être congelé, mais avant il est important de le déposer dans un sac de congélation de qualité.

samedi 20 novembre 2010

Purée de courge, de prunes et de pomme pour bébé


La gastronomie, c’est pour tous les membres de la famille! Votre bébé ne sera pas en reste avec cette purée de courge Butternut, de prunes et de pomme Granny Smith.

Histoire de m’éloigner des traditionnelles purées pour bébé et pour correspondre aux goûts de la petite, j’ai réalisé ce beau mélange, parce que notre petite demoiselle a de la difficulté avec l’acidité des fruits. Il fallait donc les camoufler un peu.

Mission accomplie : la purée, d’une texture sublime, a le goût des fruits, sans être trop acide, grâce à l’apport adoucissant du sucre contenu dans la courge. Et quelle couleur! Ma petite-fille va en être ravie, tout comme sa mamie l’est d’ailleurs!





Purée de courge, de prunes et de pomme pour bébé
1 courge Butternut (courge musquée) moyenne/grosse
4 prunes
1 pomme Granny Smith (ou autre)
1 c. à soupe d'eau

Avec un couteau à lame rigide, couper la courge en deux sur la longueur. Au moyen d'une cuillère parisienne, retirer les graines et les filaments. Peler la courge avec un bon économe. Couper celle-ci en gros cubes et les cuire à la vapeur de 5 à 7 minutes. La cuisson est finalisée lorsqu'un cube s'écrase facilement à la fourchette. Réserver.

Avec un économe à tomates, peler les prunes et détacher la chair du noyau. La couper grossièrement et la déposer dans un bol avec la pomme pelée et détaillée en cubes. Verser 1 c. à soupe d'eau dans le plat contenant les fruits et cuire à température maximale 5 à 6 minutes au micro-ondes. Normalement, après ce temps de cuisson les fruits devraient être attendris et avoir compoté.

Avec un piloir à patate, piler les courges. Réserver.

Mixer au robot culinaire, plusieurs minutes, les fruits et 3 2/3 tasses (915 ml) de purée de courge. Congeler en portions individuelles. Voici ma méthode : je dépose la quantité désirée au milieu d'un papier film pour ensuite former un petit paquet. Je dépose ensuite quelques paquets (mais pas trop afin que la congélation s'opère rapidement) dans un sac de congélation et je retire l'air le plus possible, en pressant sur le sac, avant de sceller ce dernier et de le placer au congélateur.

lundi 15 novembre 2010

Courge spaghetti terre et mer


Avoir un blog culinaire, c'est très stimulant, mais il y a un mais… : j’ai accumulé des kilos en trop. Je dois donc entreprendre une diète et je sais que ce ne sera pas facile, les premières semaines surtout, car je suis gourmande. Alors, afin de mettre toutes les chances de mon côté, j’ai décidé de réduire mes parutions à un billet, quelquefois deux par semaine, histoire de m’éloigner de la cuisine et de mon pupitre de travail le plus possible pour profiter de ce temps récupéré, à faire un peu d’exercice, comme de longues promenades à l’extérieur.

Mais avant d’entreprendre cette fichue diète, voici une recette qui m’a été inspirée par une création d’Isa-Marie de Grelinette et Cassolettes. J’aurais bien aimé, comme elle l’a fait, réaliser de jolies petites corolles de jambon serrano dans lesquelles j’aurais déposé de la courge spaghetti aux moules à la provençale. Malheureusement, mes tranches de jambon étaient trop minces pour le faire : je n’y arrivais pas. J’ai donc réalisé ce gratin terre-mer qui s’est avéré délicieux et bien relevé grâce à la sauce tomatée aux moules, qui avait vraiment du punch, et au jambon serrano qui s’est bien marié à l’ensemble. Voilà une façon différente de savourer la courge spaghetti.

Marche à suivre : J’ai d’abord réalisé ma sauce de moules à la provençale, la veille, et j'en ai mangé sur des pâtes (je les adore, et c’est là mon malheur!) tout en prenant soin de réserver une partie de cette sauce pour le gratin du lendemain. Le lendemain, j’ai fait cuire ma courge spaghetti au micro-ondes, j’ai effiloché la chair et je l’ai mélangé à la sauce qui me restait en ayant pris soin, la veille, de retirer les moules de leur coquille pour les réserver.

Il est important ici d’incorporer beaucoup de sauce aux filaments de courge, pour que cela soit goûteux. Avec les mains, j'ai déposé le mélange sauce/courge spaghetti dans un plat à gratin en veillant à ce qu’il n’y ait pas trop de liquide dans le plat. J'ai ensuite tapissé la courge avec les moules réservées et réalisé de petites rosettes de jambon que j'ai piquées un peu partout dans la préparation. Il ne me restait plus qu’à déposer du fromage en finition et à enfourner le temps nécessaire, soit 10 à 15 minutes, à 400 degrés F (205 degrés C). J'ai aussi ajouté 2 minutes de cuisson à Gril, tout en laissant le plat au centre du four.

C'est le 10 septembre dernier que j'ai cueilli cette courge Smallghetti au Centre d'interprétation de la courge du Québec.

La voilà photographiée, dans mon jardin, deux mois plus tard. Je la trouvais tellement belle que je l'ai gardée au frigo, tout ce temps, pour être sûre de bien la conserver.

Lorsque la courge est cuite, les filaments se détachent aisément à la fourchette.





La veille ou l'avant-veille de la réalisation de la recette Courge spaghetti terre et mer, préparer les moules à la provençale et les servir sur des pâtes.

Moules à la provençale
2 portions
1 kg de moules
pâte pour deux personnes (dans mon cas des spaghettinis)
1/4 tasse (50 ml) + 2 c. à soupe d'huile d'olive
1 oignon haché
1 échalote sèche hachée
1 c. à soupe d'ail haché finement
1/2 tasse (125 ml) de vin blanc
1 boîte (796 ml) de tomates en dés
1 branche de thym ou 1/8 c. à thé de thym séché
1 branche de romarin (dans mon cas, retirée après quelques minutes de cuisson, elle parfumait trop) ou  bien 1/2 c. à thé de romarin séché
2 c. à soupe de câpres dans le vinaigre, égouttées, mais non rincées
16 olives noires déchirées en trois

Nettoyer les moules. Pour ce faire, remplir l’évier de la cuisine d’eau froide (et non tiède) et laisser tremper les moules le moins longtemps possible. Sous le robinet, laver chaque moule, une à une, en grattant au besoin. Tirer sur la barbe (le byssus) pour l'enlever. Déposer les moules propres dans un gros bol. Les moules qui resteront ouvertes, dans l’eau très froide et qui ne se ferment pas, quand on les frappe sur le comptoir, devront être jetées. Il y en a toujours quelques-unes qui se retrouveront à la poubelle. Réfrigérer les moules lavées le temps de la préparation de la sauce aux tomates.

Précuire les pâtes selon les indications du fabricant, mais en soustrayant 2 minutes du temps de cuisson proposé, les égoutter et les passer à l’eau froide pour stopper la cuisson. Une fois que les pâtes sont bien refroidies, les égoutter de nouveau et les mettre dans un saladier. Verser 1/4 tasse (50 ml) d'huile d'olive et brasser. Réserver.

Chauffer le reste de l’huile à feu vif, soit 2 c. à soupe d'huile d'olive, dans un grand chaudron. Baisser un peu le feu, ajouter l’oignon, l'échalote sèche et l'ail. Cuire 1 à 2 minutes en veillant à ce que l'ail ne brunisse pas. Déglacer avec le vin et ajouter les autres ingrédients. Cuire à couvert, à feu doux, pendant 10 minutes.

Ajouter les moules au chaudron et cuire, à feu fort et à couvert, pendant 6 minutes. Pendant la cuisson, prendre le chaudron par ses poignées et bien brasser son contenu afin que les moules cuisent également.

Lorsque les moules sont cuites, donc ouvertes (jeter celles qui sont restées fermées), retirer la moitié des moules et la moitié de la sauce en vue de la courge spaghetti terre et mer. Réserver au frigo.

Dans le chaudron, ajouter les pâtes précuites. Mélanger délicatement pour bien enduire les pâtes de sauce et cuire 1 à 2 minutes supplémentaires. Servir.

Courge spaghetti terre et mer
2 portions en plat principal ou 3 portions en accompagnement d'un poisson, à titre d'exemple
1 courge Smallghetti (ou courge spaghetti ordinaire)
restant de sauce à la provençale
restant de moules cuites
quelques tranches de jambon serrano (ou autre) coupées en lanières et enroulées en rosette
fromage à gratiner (cheddar, gruyère, suisse, mozzarella ou jarlsberg (ce que j'ai utilisé))

Couper la courge en deux sur le long, sans la peler, avec un couteau à lame rigide. Enlever les graines et déposer les deux moitiés de courge dans un plat allant au micro-ondes dans lequel vous aurez ajouté un peu d'eau. La façon de placer les courges n'a pas d'importance. Cuire, à puissance maximale, environ 15 minutes ou jusqu'à ce que les filaments de la courge se détachent facilement à la fourchette. Poursuivre la préparation en suivant la marche à suivre proposée au début de ce billet.

vendredi 12 novembre 2010

Les olives de Casablanca


Comme Choupette du blog Péché de goumandise qui fête aujourd’hui son cinquième Bloganniversaire, je ne ferai pas de recette, mais pas pour les mêmes raisons qu’elle. Je ne ferai pas de recette, car je n’ai pas le produit pour le faire : les olives de Casablanca.

En revanche, je peux vous en parler et je peux vous les montrer, car l’an dernier, à pareille date, j’accompagnais Épouxcurien dans cette ville. Il en revient justement et il est allé seul cette fois, mais il a ravivé en moi le goût du Maroc.

Quand j’ai pris en photo cette superbe salade d’olives dans laquelle on retrouvait des carottes, des fines herbes et des agrumes, en plus des olives, je me suis dit qu’une fois de retour au Québec, je la reproduirais avec de très bonnes olives. Et j’ai cherché de bonnes olives, d’aussi bonnes olives que celles de Casablanca et je n’en ai pas trouvé. Les olives supportent mal le transport. Quand on veut les faire voyager, il faut les préserver et cela altère leur saveur. Alors, comme j’en avais pleinement profité lors de mon séjour à Casa, ma frustration était moins grande. Car j’en mangeais à tous les repas. Au petit-déjeuner, je prenais un bol de soupe Harira (oui! vous avez bien lu!), un croissant ainsi qu’une assiette comprenant quelques quartiers de tomates, quelques tranches de concombre et une bonne poignée d’olives vertes, car ce sont les vertes qui sont les meilleures. Elles ont un goût rond, pas trop salé, sans amertume et offre une belle texture en bouche. Avant le repas du soir, on nous servait, où qu’on aille, un petit bol d’olives qu’on vidait à coup sûr. Au Québec, je suis plus attirée par le goût des olives noires, mais là-bas quand on a goûté aux vertes, on réalise rapidement qu’elles les surclassent toutes.
 


Les photos ci-haut ont été prises dans le Habous, la nouvelle médina de Casablanca. En fait, c'est un souk, où l'on retrouve de tout : c'est comme un immense marché aux puces. Mais c'est plus que ça : c'est un endroit de Casablanca qu'on a dessiné comme un quartier musulman, avec bains, mosquées, marchés et ruelles, cours centrales, tout en veillant à l’hygiène des lieux et en en faisant un lieu de vie aéré.


Les photos qui suivent donnent un aperçu du marché central de Casablanca. En fait, c'est un petit marché qui est situé derrière les grands hôtels de l'avenue de l'Armée royale.








 Vous êtes ici dans un supermarché de Casablanca. Les épices sont offertes en vrac. (Photo : Épouxcurien)

Et me voici dans le Habous déambulant devant une tête de dromadaire. Ma mine sérieuse cherche à cacher mes émotions... La viande de dromadaire se mange en kefta. Voici comment les choses se passent : vous achetez chez le boucher votre viande hachée de dromadaire et vous l'apportez chez le restaurateur non loin de là qui se charge de la cuire pour vous. Et savez-vous comment Épouxcurien appelait son kefta? Je vous le donne en mille : un Mac Dro. Lorsqu'il en a mangé, je n'étais pas du voyage. Il m'a dit que cela avait un léger goût de caribou, disons de gibier.

Et maintenant, rêvons un peu, histoire d'oublier cette tête de dromadaire. Que diriez-vous de prendre un repas à ce bel endroit, avec vue sur l'Atlantique, situé sur la Corniche, la Côte d'Azur de Casablanca?


Pour d'intéressants reportages sur Casablanca réalisés par Éric Clément cliquer ici, ici et . Et si vous êtes encore curieux de cette ville, ce journaliste en parle aussi ici.

mardi 9 novembre 2010

Spaghettis aux palourdes vite faits


Quand je suis vraiment pressée, que mon frigo est plutôt vide et que je veux préparer un repas nutritif à la vitesse de l’éclair, je cuisine des spaghettis aux palourdes, à partir de conserves.

Pour réaliser ce plat, on a besoin de six ingrédients indispensables : les « clams », beaucoup d’ail, pas mal d’huile d’olive, un peu de pâte de tomates, du persil frais et des pâtes. Avec ces simples ingrédients, vous réaliserez un plat absolument délicieux, avec lequel ma mère me régalait quand j’étais adolescente.

J'ai ajouté, en finition, des feuilles de basilic pourpre, parce que j'en avais et quand j'en ai, j'en mets partout. Mais cela aurait pu être du basilic vert ou pas de fine herbe du tout, sauf le persil haché qui compte, en revanche, parmi les indispensables de cette recette.





Spaghettis aux palourdes vite faits
3 portions
2 boîtes de conserve de petites palourdes entières, de 142 g chacune, de la marque Clover Leaf (palourdes jaunes dans l'eau; j'ai essayé d'autres marques, mais je reviens toujours à celle-là que je considère la meilleure)
4 c. à soupe d'huile d'olive
2 c. à soupe d'ail haché finement
2 c. à thé de pâte de tomates ordinaire, c'est-à-dire non aromatisée (si c'est un double concentré de tomates, peut-être en mettre un peu moins)
2 c. à soupe de persil frais haché + 1 c. à soupe pour la décoration
spaghettis ou spaghettinis au goût
poivre du moulin

Faire chauffer l'eau pour les pâtes. Ouvrir les deux boîtes de conserve et conserver l'eau dans laquelle on retrouve les palourdes. Réserver.

Dans une petite casserole, chauffer l'huile à feu moyen. Ajouter l'ail et cuire quelques secondes. Déverser le contenu complet des deux boîtes de palourdes dans la casserole. Ajouter la pâte de tomates et 2 c. à soupe de persil. Bien brasser. Couvrir et cuire 5 minutes à feu doux. Réserver à couvert pour conserver la chaleur. Si par malheur, il vous arrivait de brunir l'ail, il faudrait le jeter et recommencer. L'ail bruni est âcre et gâcherait complètement la recette. D'où l'importance que les boîtes de conserve soient ouvertes, donc prêtes à être incorporées très rapidement dans le mélange chauffé huile/ail.

Cuire les pâtes et viser une cuisson al dente. Lorsqu'elles sont cuites, les servir dans des assiettes creuses et napper les pâtes de sauce. Veiller à distribuer dans les assiettes, non seulement les palourdes, mais aussi le jus de cuisson bien parfumé qui joue un rôle important dans la saveur du plat. Décorer avec le persil haché prévu à cette fin et ajouter un peu de basilic frais, si vous en avez, mais ce n'est pas indispensable. Poivrer et servir.

samedi 6 novembre 2010

Cretons légers au jus de pomme


Je ne sais pas si l’attachée de presse de la maison des éditions de l’Homme a eu pitié de moi quand elle a lu mon billet (clic) où je m’appropriais une recette de Laurent Godbout en l’apprenant par cœur, dans une librairie, ou si elle a fait la connaissance de Au Gré du marché en lisant le cahier Gourmand du journal La Presse du 9 octobre dernier, mais toujours est-il que j’ai reçu par la poste, après lui avoir fourni mes coordonnées, le titre Comme au chalet. De savoir que désormais je figure sur la liste d’envois d’une maison d’édition qui publie d’excellents livres de cuisine me ravit complètement.

J’ai donc entre les mains ce livre qui m’a séduite au premier coup d’oeil. Je ne peux témoigner de la qualité de l’ensemble des recettes, car j’en ai réalisé seulement deux, et dans les deux cas, elles se sont avérées excellentes, mais ce que je peux affirmer, c’est que les éditeurs n’ont pas lésiné sur la dépense pour réaliser un livre où les photos sont magnifiques et le montage graphique très réussi.

Laurent Godbout s’est donné le mandat de créer des recettes qui s’adressent à la famille qui a choisi de s’adonner à des activités de plein air, qu’elle ait un chalet ou pas. D’emblée, je vous dirais que les recettes, surtout celles par temps froid, sont riches et bien soutenantes. Mais quand on est un ado, qu’on a patiné ou fait du ski toute la journée par moins 10 degrés Celsius, peut-on se satisfaire d’un menu allégé en gras? La réponse est bien évidemment : non! Ce que Laurent Godbout a réussi avec son livre, c’est de s’installer dans un créneau, la famille active qui aime profiter de la vie, et qu’il a exploité ce créneau parfaitement. Ce livre respire la joie de vivre!

La recette que je vous propose aujourd’hui est une recette issue de la section « Par temps froid ». Pourquoi je l’ai choisie ? Parce qu’elle m’apparaissait extrêmement savoureuse, typiquement québécoise, tout en étant légère.

Résultats : des cretons d’une très belle texture, savoureux, superbement parfumés, sucrés/salés (on aime ça!) qui sauront plaire à tous les membres de la famille; d’ailleurs, Épouxcurien les a adorés!

Et comme le propose la blonde du chef, en encadré dans le livre, ces cretons sont succulents sur d’épaisses tranches de pain aux raisins grillées. Je peux vous assurer qu’elle a parfaitement raison!





Cretons légers au jus de pomme
6 portions
1 c. à soupe de beurre (j'ai mis 1 c. à soupe de gras de canard)
1 c. à soupe d'huile d'olive
1/2 oignon blanc haché
1 gousse d'ail hachée
1 tranche de bacon coupée finement (dont j'ai enlevé un peu de gras, mais pas tout le gras)
225 g de veau de lait haché extra-maigre
1/4 c. à thé de chacune des épices moulues suivantes : cannelle, clou de girofle, gingembre (en poudre) et muscade
3/4 tasse (180 ml) de jus de pomme naturel (on le retrouve dans les frigos de la section bio du supermarché)
1 c. à soupe de moutarde de Dijon
2 1/2 c. à soupe de flocons d'avoine (oups! par distraction, j'ai mis 2 c. à soupe et c'était correct)
sel et poivre du moulin

Dans une casserole, à feu moyen/élevé, faire fondre et mousser le beurre et l'huile. Ajouter l'oignon et le faire cuire pendant 1 minute en remuant. Ajouter l'ail et le bacon, puis remuer pendant 1 minute. Ajouter le veau et continuer de remuer pour qu'il se défasse à la fourchette. Incorporer les épices et bien brasser. Ajouter tous les autres ingrédients et laisser mijoter, à feu moyen/doux, pendant 30 minutes, jusqu'à ce que le jus de pomme soit complètement absorbé. Retirer du feu et mouler dans un plat unique ou dans de petits plats. Réfrigérer.

En réalisant les cretons, j'ai veillé à repecter le temps de cuisson. Il faut donc s'assurer d'avoir un très léger mijotement afin que la cuisson se poursuive pendant 30 minutes, si on veut que les cretons aient une belle texture et un goût savoureux.

Cette recette est extraite du livre Comme au chalet, par Laurent Godbout aux éditions de l'Homme, 2010, à la p. 108.

lundi 1 novembre 2010

Graines de courge Lady Godiva



Elle a du chien, du panache, cette courge : on la nomme Lady Godiva, mais sous cette belle enveloppe colorée se cache une chair fibreuse et peu savoureuse!

Mais ce qui fait son charme, ce sont ses graines qui sont nues, sans écorce (d’où le nom, j’espère!) : donc pas de décorticage à faire, ce qui est fort appréciable, car décortiquer des graines de courge, c’est chronophage et extrêmement lassant!

On peut les manger crues, mais c’est grillées au four qu’elles sont les meilleures. Quand on a une attaque de grignotage, elles sont parfaites; en décoration sur un potage de courge, elles apportent un joli coup d’œil et un léger croquant très apprécié.



La courge Lady Godiva est dure comme de la roche, donc très difficile à couper. J'ai utilisé la technique suivante, qui s'est avérée, d'ailleurs, très défoulante : placer la courge dans un sac de plastique et la lancer de toutes vos forces sur un plancher de ciment. C'est seulement au troisième lancer, dans mon cas,  qu'elle s'est véritablement fendue, ce qui m'a permis de retirer la chair et les graines très facilement.

Les filaments sont immangeables.

Voilà la quantité de graines crues que j'ai obtenue!

Gros plan des graines crues.
Grillées et assaisonnées au sel de Maldon à la sortie du four, elles sont délicieuses!

Graines de courge Lady Godiva
Retirer toutes les graines contenues dans la cavité de la courge ainsi que les filaments visqueux qui les enrobent; jeter les filaments, bien assécher les graines à l'aide d'un papier absorbant. Ne pas les rincer.

Étendre les graines sur une plaque à biscuits et les laisser sécher à l'air libre quelques heures ou toute la nuit.

Cuire au four à 350 degrés F (180 degrés C) jusqu'à ce qu'elles soient bien dorées, de 10 à 15 minutes. Au sortir du four, les saler ou les épicer, au goût.

Une fois grillées, les graines se gardent dans un contenant hermétique plusieurs jours.

La méthode de cuisson est extraite du livre Cuisiner les légumes oubliés du Québec par Anne Samson chez Modus Vivendi, 2008.