vendredi 21 janvier 2011

Tian de céleri-rave et de courge Butternut


Il y a de ces chefs qui sont doués : doués pour la cuisine, pour les affaires et, si en plus, ils ont un talent de communicateur, alors là on est devant quelqu’un qui suscite l’admiration. Jérôme Ferrer, chef de l’Europea et d’autres adresses gourmandes de Montréal, est un de ceux-là.

Mais voilà que ce chef montréalais, originaire de la région de Perpignan (imaginez son bel accent à la Francis Cabrel : je craque littéralement!) peut maintenant s’enorgueillir de la nomination récente de son restaurant comme faisant partie des Relais & Châteaux, et de sa propre nomination comme Grand Chef Relais & Châteaux. Il partage cet honneur, au Québec, avec Normand Laprise de Toqué! (Montréal), Anne Desjardins de L’Eau à la bouche (Sainte-Adèle) et Yvan Lebrun de L'Initiale (Québec). Et c’est tout un honneur, car ils sont peu de chefs dans le monde à bénéficier d’une telle reconnaissance.

C’est dire qu’on part en confiance lorsqu’on décide de reproduire une recette du chef Ferrer. Celle que je vous propose aujourd’hui est issue d’un de ses livres de cuisine, intitulé Les secrets des légumes, aux Éditions La Presse, 2010. J’espère que vous l’apprécierez autant que moi et ma famille l’ont fait. C'est un accompagnement idéal pour la viande ou pour le poisson.






Voilà ce à quoi ressemble la préparation avant d'être enfournée! 



De gauche à droite, la courge Butternut et le céleri-rave.

Tian de céleri-rave et de courge Butternut
6 portions
1 tasse (250 ml) de lait
1 tasse (250 ml) de crème à cuisson 35%
1 pincée de muscade
3 gousses d'ail hachées (dont le germe aura été enlevé)
1 céleri-rave, pelé, tranché finement (ici, on parle de tranches de moins de 5mm, faites au couteau ou à la mandoline)
1/2 grosse courge Butternut, pelée, tranchée finement (la partie supérieure de la courge donne de plus belles tranches que la partie inférieure où on retrouve les graines)
sel et poivre du moulin

Dans une casserole, porter le lait et la crème à ébullition. Incorporer la muscade et l'ail, et retirer la casserole du feu. Réserver.

Dans un plat à gratin (20 x 29 x 5 cm), graissé avec de la margarine (je prends toujours cette précaution, même si ce n'est pas tout le temps nécessaire!), déposer une rangée de céleri-rave, assaisonner de sel et de poivre (pléonasme!), puis une rangée de courge Butternut. S'il reste du céleri-rave, répéter l'opération (moi, il ne m'en n'est pas resté).

Verser la préparation de lait et de crème sur le dessus. Recouvrir le plat à gratin de papier d'aluminium ou d'un couvercle, et cuire à 375 degrés F (190 degrés C) durant 15 minutes. Enlever le papier d'alu et cuire à four réduit, à 350 degrés F (180 degrés C), pendant environ 30 minutes. Une fois ou deux, durant la cuisson, arroser la préparation avec le mélange lait/crème présent dans le plat à gratin. La préparation est cuite lorsque la pointe d'un couteau pénètre aisément le gratin.

Mon blog sera en vacances pour quelque temps... et moi aussi!
À tout bientôt!
Lou

lundi 17 janvier 2011

Estouffade de boeuf aux anchois et à la crème


Je ne suis pas à une contradiction près : il y a quelques jours, je parlais d’une petite diète préparatoire à mon voyage en France et hier j’achetais un berlingot de 500 ml de crème à cuisson 35 %!!!

Est-ce l’imminence de mon voyage dans ce pays où la crème est reine ou est-ce parce qu’il fait froid et que j’ai le goût des plats en sauce, je l’ignore, mais ce que je sais, c’est que cette belle recette empruntée à Choupette du blog Péché de gourmandise m’a totalement séduite lorsque je l’ai aperçue sur son blog et la séduction a continué d'opérer quand cette estouffade s'est retrouvée dans mon assiette : un délice! Cette recette, somme toute assez simple, s'est avérée absolument savoureuse et m'a réchauffée par cette température polaire.

J’aime beaucoup l’apport des anchois en cuisine parce qu’elles contribuent au goût umami. La sauce de poisson (nuoc-mâm) est faite à partir d’anchois et ce n’est pas pour rien. Bien des cuisines du monde ont compris, de façon empirique, l’importance de certains aliments dans la sublimation du goût. Maintenant, on est capable de calculer le taux de glutamate (l’exalteur de goût par excellence) d’un aliment par 100 g. À preuve, le tableau ci-joint publié par Richard Béliveau, docteur en biochimie :



Je joins aussi l’article où vous pourrez découvrir ce qu’est véritablement le goût umami et sa fonction dans l’alimentation humaine. Ce n’est pas la première fois que je le mets en lien sur mon blog. Si vous n’avez qu’un article à lire sur le sujet, je vous conseille celui-là, car il est très intéressant, extrêmement bien écrit ce qui en fait un document d’une clarté impeccable. Comprendre le rôle du goût umami dans notre alimentation explique en partie ce qu’est la gourmandise, dans son sens le plus noble du mot. Alors, les curieux, c’est par ici.



 Voici la préparation juste avant la cuisson finale, avant l'ajout du vin blanc.



Estouffade de boeuf aux anchois et à la crème
6 portions
40 g de beurre
1 c. à soupe d'huile d'olive
1,2 kg de boeuf à ragoût en gros cubes
1 c. à soupe comble de farine
1 oignon haché grossièrement
2 gousses d'ail hachées grossièrement
3 carottes tranchées en tranches épaisses
2 petites branches de romarin frais
5 très grandes feuilles de sauge fraîche
6 à 12 filets d'anchois dans l'huile (Choupette en a mis 12 et moi j'en ai mis 6 1/2) non essorés, coupés en morceaux de 1 cm
500 ml de vin blanc sec
200 ml de crème à cuisson 35%
sel et poivre du moulin

D'abord, assécher les cubes de viande avec des essuie-tout.

Dans une cocotte (genre Le Creuset), faire fondre le beurre et ajouter l'huile. À feu assez vif, faire dorer la moitié des cubes et réserver-les dans une assiette. Ensuite, faire dorer l'autre moitié. Remettre la viande réservée dans la cocotte et saupoudrer de farine en prenant soin d'enrober chaque cube. Ajouter l'oignon, l'ail, les carottes, les fines herbes, les anchois et verser le vin blanc. Ne pas saler tout de suite la préparation à cause de la présence des anchois. Porter à ébullition, couvrir la cocotte et laisser mijoter, à feu doux, 2 à 3 h (dans mon cas, deux heures ont été suffisantes pour attendrir la vainde).

 Au terme de la cuisson, si le jus est encore très liquide, avec une cuillère à trous, retirer tous les cubes de viande, tous les légumes et toutes les fines herbes et ne conserver que le jus de cuisson. Réduire ce dernier quelques minutes à feu vif, jusqu'à ce que la consitance désirée ait été obtenue. Remettre la viande et les légumes dans la cocotte. Jeter les fines herbes. Verser la crème, poivrer, rectifier l'assaisonnement en sel et servir bien chaud avec des tagliatelles et des haricots verts fins.

Merci Choupette!

vendredi 14 janvier 2011

Salade d'edamame aux légumes croquants et sa vinaigrette au miso


En début d’année, j’ai parlé de mon intention de m’intéresser davantage au soya. Pourquoi? Tout simplement parce que le soya, qu’on appelle souvent la « viande des champs », fournit plus de protéines que tout autre légumineuse et est faible en gras, en plus d’avoir d’autres qualités nutritives abondamment décrites par les experts de l’alimentation.

La recette de salade que je vous propose aujourd’hui permet de déguster le soya sous trois formes différentes : le germe de soya (aussi appelé fève germée ou haricot germé) qu’on retrouve dans tous les supermarchés, l’edamame (nom japonais de la fève de soya qui est récoltée alors qu’elle n’est pas à maturité) de plus en plus facilement disponible dans la section des surgelés et le miso qui est une pâte salée et très riche en protéines, fabriquées à partir de fèves soya fermentées auxquelles on ajoute parfois des céréales comme le riz ou l’orge. En règle générale, plus le miso est foncé (misos rouge ou brun), plus il est salé; les misos blanc et jaune sont plus doux au goût. On peut se procurer du miso dans les magasins d’aliments naturels. Il peut se conserver au réfrigérateur dans un contenant hermétique pendant plus d’un an.

Pour réaliser cette salade d’edamame et de légumes, je me suis inspirée d’une recette tirée de Soya Santé : Cuisiner avec le soya, en me permettant quelques petites modifications. D’abord, j’ai diminué la quantité proposée d’edamame et cela s’est avéré une bonne décision. Ensuite, l’ajout d’autres légumes croquants a aussi contribué au plaisir de la dégustation. Enfin, la vinaigrette savoureuse, différente et parfaitement équilibrée a contribué à faire de ce plat un véritable délice. Elle pourrait convenir à bien des salades de légumes comme, entre autres, une salade de brocoli, chou-fleur et carottes. Ce que j’ai surtout apprécié de la vinaigrette, c’est que tout en étant très goûteuse, elle n’était pas très salée puisque le lendemain les légumes avaient encore une belle tenue.

Cette savoureuse recette, je vais la refaire, c’est assuré! Je me plais à penser qu’elle va devenir un classique dans ma famille.


Le goût de la pâte miso rappelle celui du soya. Le shiro miso est probablement le miso le plus facile à intégrer à son alimentation, car son goût est moins prononcé que les autres misos plus colorés. Il a contribué à rendre la vinaigrette proposée absolument savoureuse. Pour bien conserver le miso, déposer du papier film sur la pâte afin de faire écran entre l'air et le produit.






À gauche, au bas de la photo, on retrouve les germes de soya, et à leur droite les fèves edamame.

Salade d'edamame aux légumes croquants et sa vinaigrette au miso
4 à 6 portions
1 tasse (130 g) d’edamame congelées (j’ai utilisées celles déjà écossées, mais les entières feront l’affaire, si vous les écossez)
1 tasse (75 g) de germes de soya (fèves ou haricots germés)
2 branches de céleri hachées
1 petit poivron rouge, émincé en languettes et coupées en deux si les languettes sont trop longues
1 grosse carotte, taillée à la mandoline japonaise avec la plus grosse lame
1 courgette, la partie verte et un peu de partie blanche, taillée comme la carotte
2 oignons verts hachés
3 c. à soupe de persil frais haché
¾ c. à thé de sucre (ne pas éliminer)

Vinaigrette
¼ tasse (60 g) de miso blanc (shiro)
3 c. à soupe de vinaigre de riz
2 c. à thé de tahini (disponible dans les magasins d’aliments naturels, mais aussi au supermarché)
¼ tasse (60 ml) d’eau

D’abord, faire cuire les edamame. Pour ce faire, faire bouillir ½ tasse d’eau, ajouter les fèves et lorsque l’ébullition est reprise, faire cuire 3 à 4 minutes, si les fèves sont congelées et déjà écossées, sinon s’en remettre aux indications de cuisson du fabricant. Une fève edamame ne doit pas être surcuite, car elle peut devenir farineuse. Il faut donc surveiller après 2 à 3 minutes de cuisson et ajouter un peu de temps, si nécessaire. Quand les fèves sont cuites, les passer sous l’eau très froide et les égoutter. Réserver.

Dans un saladier, déposer tous les légumes coupés. Ajouter les edamame et le sucre. Bien mélanger. Préparer la vinaigrette à l’aide d’un petit fouet, bien la mélanger. Incorporer-la à la salade, touiller et servir.

Cette recette s'inspire d'une recette tirée du livre Soya Santé : Cuisiner avec le soya par Brigid Treloar chez Guy Saint-Jean Éditeur, 2003, à la p. 86.

mercredi 12 janvier 2011

Taguée!

En ce début d'année, Hélène, amoureuse de la cuisine anglaise, m'a taguée sur son blog Chez Becky et Liz.
Le but du jeu : vous livrer 4 résolutions, réalistes ou pas, pour cette nouvelle année, trouver une image pour les illustrer et taguer à mon tour 4 copines.

Allez, juste pour le fun...


Crédit : Air Canada.
Perdre 1 ou 2 kilos d'ici deux semaines!!!
À chaque fois que je vais en Europe, je me fais une petite diète préparatoire, histoire d'apprécier magasiner (faire du shopping) des vêtements, d'où mon traditionnel: "Je ne traverserai pas l'Atlantique avec ma bedaine". Pour ce faire, d'ici mon départ imminent, je dois perdre au moins 1 kilo. Les Québébécoises diraient : "Y'a rien là!" Mais quand tu es la rédactrice d'un blog culinaire et que tu es gourmande, il y a quelque chose là, croyez-moi!






Crédit Renaud-Bray.
Devenir la reine des tartes (dans son sens littéral, S.V.P)!
Les spécialistes de l'alimentation et des tendances ont annoncé la fin des cupcakes (yéééé! fini le bricolage!) et le retour en force des tartes sucrées. Je viens de me procurer le livre Tartes de Josée Fiset et Dominique Boué, duquel j'avais tiré ma fameuse tarte-biscuit aux fraises. Préparez vos rouleaux à pâte, chers lecteurs, j'arrive (enfin, je l'espère!)!





Faune et Flore du pays
Cultiver des tomates et quelques autres légumes dans mon jardin, malgré la présence d'un intrus de taille
Devrai-je cultiver sous clôture à poule et en bac, comme le fait une de mes voisines, pour éviter que madame la Marmotte vienne tout bouffer ce qui pousse dans mon jardin? Cet été, je m'essaie à l'air libre, en pleine terre, et on verra ce qui se passera. Je me sens d'attaque!





Affiche publicitaire du 3e Salon.
Assister au 4e Salon du blog culinaire à Soissons, en France, en novembre 2011 et faire une démonstration!
Je suis morte de peur, juste d'y penser. C'est tout un défi, car les Européennes, elles cuisinent quand même assez bien...;-) Je suis ca-pa-ble!


J'ai choisi de taguer quatre copines qui ont une belle plume, souvent humoristique, et qui ont en commun d'être des insulaires :

Daiva de Presque végé, qui habite l'île de Montréal
Hélène de l'île Maurice du blog Ici et ailleurs qui habite Maurice
Boljo du blog L'Atelier de Boljo qui habite les îles Saint-Pierre et Miquelon
Hélène du blog Cuisine Framboise qui habite à la Martinique

lundi 10 janvier 2011

Pain banane-chocolat


C’est mon petit-fils qui va être content! Il adore quand sa grand-maman lui fait des desserts. Comme si sa mère ne lui en faisait pas!!!

L’autre jour en terminant sa part de gâteau Reine Élizabeth que j’avais cuisiné, il a dit solennellement à sa mère, persuadé qu’il était d’avoir trouvé la raison pour laquelle ce gâteau était si bon: « Grand-maman Loulou, elle met de la cassonade, ELLE ! »

Dommage pour lui, le gâteau d’aujourd’hui n’en contient pas ;-). Mais je crois bien qu’il va l’aimer quand même, car c’est une recette proposée par le chef talentueux Louis-François Marcotte, dans son livre tellement réconfortant intitulé Souvenirs : Revisiter nos traditions.

Et ce qui a de chouette, dans ce cake, c’est qu’il n’y a pas de noix. Mon petit-fils va pouvoir en apporter à la maternelle dans sa boîte à lunch!

Dernière heure : Petit-fiston a adoré! Il a même demandé à sa mère s'il pouvait avoir deux ou trois tranches dans sa boîte à lunch ;-) Sa maman lui a répondu qu'un morceau, c'était bien suffisant!





Pain banane-chocolat
10 portions
½ tasse (100 g) de beurre salé
¾ tasse (150 g) de sucre
1 c. à thé de vanille
2 œufs battus
4 petites bananes bien mûres, écrasées grossièrement à la fourchette
3 carrés (85 g) de chocolat mi-sucré, haché grossièrement (quand je referai la recette, j'opterai pour un chocolat 70% top qualité)
2 tasses (300 g) de farine tout usage non blanchie biologique
une pincée de sel
1 c. à thé de poudre à pâte (levure chimique)
1 c. à thé de bicarbonate de soude

Dans un bol, à l’aide d’un batteur électrique, fouetter le beurre, le sucre et la vanille pendant 2 minutes.

Ajouter les œufs battus, les bananes et le chocolat en mélangeant doucement à l’aide d’une cuillère de bois.

Dans un autre saladier, combiner les ingrédients secs en les mélangeant à la fourchette et les incorporer au mélange humide en brassant juste assez pour lier les deux mélanges.

Déposer la préparation dans un moule à pain (23 x 13 x 7 cm) beurré (j’utilise de la margarine) et enfariné. Cuire dans un four préchauffé à 325 degrés F (160 degrés C) environ 1 heure ou jusqu’à ce qu’une brochette de bambou insérée au centre du pain en ressorte propre. Laisser tiédir le pain avant de le démouler. Couper de belles tranches avec un couteau à pain ou un couteau dentelé.

Cette recette est extraite du livre Souvenirs : Revisiter nos traditions, chez Flammarion Québec, 2010, p. 86.

vendredi 7 janvier 2011

Un an déjà! et Millefeuille de tomate, de concombre et de crabe


Il y a un an, jour pour jour, je me lançais dans l’aventure de la création d’un blog culinaire, sans savoir ce qui m’attendait, car je ne fréquentais pas la blogosphère. J’étais une néophyte qui voulait apprendre et pour ce faire j’ai décidé de me tourner vers la blogosphère française, un peu comme les chefs de cuisine qui font des stages en France pour ensuite ramener chez eux de nouveaux produits, de nouvelles recettes et aussi de nouvelles techniques.

Mon stage virtuel européen n’est cependant pas terminé, car j’ai encore beaucoup à apprendre et de nombreuses amitiés à nourrir. Parce que c’est aussi la beauté de la chose : derrière tous ces blogs qu’on a choisis, parce qu’on aime la cuisine qui s’y fait, il y a ces femmes qu’on apprend à connaître et à aimer. Et elles ont des caractéristiques communes : la générosité, le souci des autres, la créativité et ce ne sont pas des feignasses, croyez-moi. Elles travaillent pour la plupart, ont des familles, ce qui tient une personne passablement occupée, et en plus elles prennent le temps de partager sur le Web ce qui mijote dans leur cuisine, tout en s’intéressant à ce qui se trame dans celles des autres.

Et il y a les blogueuses québécoises, mes sœurs, celles qui procèdent de la même culture que moi, à qui je m’attache d’ailleurs de plus en plus. Elles sont mes racines, leur cuisine ressemble à la mienne. Elles m’apportent beaucoup et peut-être moi aussi leur ai-j’apporté quelque chose en leur proposant des plats différents, des idées, des coups de cœur, qu’elles intégreront à leur cuisine, comme moi je l’ai fait en côtoyant virtuellement les cousines d’outre-mer?

Mes lecteurs, non je ne vous oublie pas! Même si souvent vous ne laissez pas de traces, je sais que vous êtes là. Merci de me suivre, merci des bons mots que vous m’écrivez sur mon « Contactez-moi » et qui me font tellement plaisir. J’espère sincèrement, par l’entremise de mes recettes, avoir contribué à vous faire découvrir de nouveaux produits, de nouveaux parfums et quelques trucs de cuisine.

Et un merci tout spécial à Josée Blanchette, une journaliste que j’admire depuis qu’elle a commencé dans le métier, qui s’est intéressée à Au gré du marché, dès ses débuts, en en parlant dans sa page hebdomadaire du journal Le Devoir et sur son blog!

Ce n’est pas avec l’habituel gâteau de fête que je vais souligner mon bloganniversaire, mais plutôt avec une recette de millefeuille… salé, le salé étant pour moi bien plus festif que le sucré! J’ai trouvé l’inspiration de cette recette ici.


Millefeuille de tomate, de concombre et de crabe
2 ou 4 portions, en plat principal ou en entrée
200 g de crabe ou de goberge aromatisé au crabe (surimi) prérâpé (c’est plus facile) ou coupé en petits morceaux
2 c. à soupe de mayonnaise légère
1 c. à thé d’aneth frais haché
1 c. à thé de ciboulette fraîche hachée
une pincée (c’est très peu) de zeste de citron coupé en tout petits morceaux
2 ou 4 tomates en tranches pas trop minces
1/2 concombre anglais ou quelques concombres libanais, tranchés à la mandoline
2 à 4 brochettes de bambou
laitue ou mesclun en décoration et vermicelle de concombre taillé à la mandoline ou au Spiral Slicer de Joyce Chen
poivre du moulin (ne pas saler)
filet d'huile d'olive sur les laitues en décoration et sur le vermicelle de concombre

Dans un petit saladier, déposer le crabe ou le surimi. Ajouter la mayonnaise, l’aneth, la ciboulette et le zeste de citron. Bien mélanger.

Dans chaque assiette de service individuelle, déposer une tranche de tomate. Sur chaque tranche poser une couche du mélange de crabe, 3 lamelles de concombre et recommencer : tomate, crabe, concombre et arrêter quand c’est assez.

Afin de maintenir la préparation qui peut avoir tendance à glisser, piquer une brochette de bambou au milieu de chaque millefeuille. Couper avec un ciseau de cuisine l’excédent de la brochette. En principe, dans une assiette, tout doit se manger, mais on peut à l’occasion faire une exception quand il n’y a aucun danger pour les convives.

Décorer chaque millefeuille selon l’inspiration du moment avec ce qui est disponible au frigo. Terminer par un filet d'huile d'olive sur les éléments décoratifs.

Le mélange de crabe peut se faire quelques heures d’avance, mais il est préférable de faire le montage du millefeuille juste avant le repas.

mercredi 5 janvier 2011

Salade de fenouil et d'orange


Janvier débute avec une abondance d’agrumes sur les étals. Cela tombe bien, car j’adore apprêter l’orange en salade salée.

Cette salade de fenouil et d'orange, que je vous propose aujourd’hui, émoustille autant les pupilles que les papilles. Elle est d’une fraîcheur incomparable et combine à merveille le goût anisé du fenouil, la douceur de l’orange, le bon goût des olives et est parfaitement relevée par l’oignon rouge qui amène une pointe de piquant. La roquette vient arrondir les parfums en laissant échapper un goût de noix.

Et ce qu’il y a de chouette en plus, c’est que la vinaigrette contient peu de calories, car elle réclame peu d’huile!

Pour réaliser des suprêmes d'orange, il faut d'abord, couper l'orange aux deux bouts et bien l'installer sur la planche de coupe. Après, avec un couteau bien affûté, peler l'orange en prenant soin d'enlever la partie blanche.


Quand l'orange est à nu, avec le couteau, couper le long des membranes intérieures pour dégager chaque suprême. Vous obtiendrez ainsi des morceaux tendres que vous apprécierez déguster. Sur la photo, deux suprêmes ont été découpés et on les retrouve à gauche sur les parois du bol.




Salade au fenouil et à l’orange
2 portions
roquette
1 bulbe de fenouil émincé à la mandoline, en tranches pas trop minces (on veut garder du croquant au légume, une fois que la vinaigrette est incorporée à la salade)
oignon rouge émincé à la mandoline, quantité au goût (même épaisseur que le fenouil)
2 petites oranges taillées en suprêmes (+ 2 autres petites oranges pour la vinaigrette)
quelques olives noires dénoyautées, taillées en deux avec les doigts (choisir des olives conservées dans l’huile)
sel de Maldon ou fleur de sel, en finition

Vinaigrette :
2 c. à soupe de jus d’orange
2 c. à soupe d’une bonne huile d’olive extra vierge de finition
¼ c. à thé de vinaigre de Xérès
graines de cumin broyées (il faut en mettre peu : la salade ne doit pas goûter le cumin.)
sel et poivre du moulin

Dans chaque assiette individuelle, déposer un lit de roquette et mettre par-dessus une bonne poignée de fenouil émincé. Sur le fenouil, déposer d’abord l’oignon émincé et ensuite les suprêmes d’orange. Terminer par les olives. Juste avant le service, verser sur la salade, 2 ½ c. à soupe de vinaigrette par assiette. Servir.

lundi 3 janvier 2011

Bonne Année et Rétrospective 2010!

Les enfants se sont amusées, petits et grands se sont retrouvés et régalés, le réfrigérateur s’est vidé (quelle joie pour les personnes qui reçoivent!) et tout s’est bien fini : le canapé a été épargné. Pour comprendre cette histoire de canapé, il faut aller ici.

Le début d’une nouvelle année est l’occasion d’offrir ses vœux, mais aussi celle de faire la rétrospective des réalisations et des découvertes effectuées tout au long de l’année qui vient de se terminer.

Faire un choix, parmi toutes mes recettes publiées à ce jour, a été un petit peu difficile, car je les aime toutes. Celles que j’ai ratées en cours d’année, parce que cela m’est arrivé à quelques reprises, ne figurent pas sur ce blog ;-)

Pour me faciliter les choses, j’ai divisé mes recettes en trois catégories : les incontournables dans ma famille, les coups de cœur et les découvertes. Voici donc les choix que je vous propose, illustrés par des photos inédites. Les titres de recette sont des liens cliquables menant à la recette originale.

Mais avant, je vous souhaite, chers lecteurs, une très belle année, empreinte d’harmonie et de créativité!


Les incontournables dans ma famille


  Minicoupes aux crevettes, aux câpres et à l'aneth. Ces petites coupelles, un peu longues à réaliser, sont incomparables.


Soupe aux lentilles rouges. Une soupe soutenante qui fait voyager.


Salade de betteraves, à la feta et à la menthe. La recette la plus consultée de mon blog et la plus réalisée, je l’espère, car c’est une salade délectable créée par Donna Hay.



Salade de crabe et de concombre. Elle fait partie de tous mes buffets et remporte beaucoup de succès. Je l'aime tellement que je la réalise très souvent. Elle est rafraîchissante, différente, savoureuse. "L'essayer, c'est l'adopter!", comme dirait le slogan.

Salade de haricots verts, aux bocconcinis et aux tomates séchées. Une création absolument délicieuse du chef Jean-François Plante qui remet le haricot vert au goût du jour.


Taboulé. Un classique pour gens peu pressés, car laver et équeuter le persil, c’est long, mais accompagné d’un verre de vin en le faisant, ce l’est moins.



Salade de choux à l’asiatique. Cette salade, une création du chef Laurent Godbout, a été la vedette de mon  buffet du Jour de l’An. On la retrouvait aux côtés de ma Salade de crabe et de concombre, de ma Salade de haricots verts, aux bocconcinis et aux tomates séchées et d’une salade de riz aux pois verts, à l'ananas, parfumée au curry et à laquelle j’ai ajouté de belles crevettes cuites. Cette dernière salade ne figure pas encore sur mon blog.


Pizza à la sauce tomate, aux épinards et au basilic. Une pizza toute simple, avec des ingrédients de qualité, dont la pâte à pizza de chez Milano.


Poulet aux olives. S’il n’y avait qu’une recette à réaliser parmi celles que vous propose Au gré du marché, c’est bien celle-là. Elle fait l’unanimité et sa saveur est incomparable.



Bœuf aux carottes. Un classique de tous les jours, très facile à réaliser.


Yakisoba. Voilà une belle recette pour découvrir les parfums de la cuisine japonaise, autres que ceux que nous offrent les sushis et les tempuras.  

Haricots verts et sauce tomate au fenouil. Une belle façon de s'initier au goût du fenouil.



Spaghetti au thon, aux olives et aux câpres. Une merveille proposée par l’Américaine Joie Warner, dans son livre indémodable Pasta Sauces.



Pâtes à la Puttanesca sans anchois. En version Joie Warner : cette sauce est une de mes préférées.


Linguine à la sauce aux tomates, à la saucisse italienne et au fenouil. Une sauce que j’ai créée et que j’aime faire et refaire.


Gâteau de l’île de Capri (Torta Caprese). Mon gâteau au chocolat préféré, proposé par Josée Di Stasio.


Gâteau Reine Élizabeth. Une recette de famille qui est appréciée de tous. Elle est irrésistible!


Tarte-biscuit aux fraises. Une façon différente de déguster les fraises. Un pur délice signé Josée Fiset et Dominique Boué.

Mes coups de coeur


Agneau confit au citron et aux artichauts sur pappardelle. Grâce à Choupette du blog Péché de gourmandise, j’ai découvert l’épaule d’agneau. J’ai fait cette recette parfumée aux épices du Maghreb plusieurs fois. Elle séduit à tout coup. Une valeur sûre quand on reçoit.


Le ciseau à homard (voir ici). Au moyen de ce simple outil, j’ai réussi à décortiquer crabes et homards comme une experte, moi qui ai toujours été une piètre décortiqueuse.



Mes découvertes

Magrets de canard laqués à l’érable et aux bleuets (myrtilles). Une autre façon de faire cuire le canard que je dois à ma copine Isa-Marie du blog Grelinette et Cassolettes ainsi qu'à sa cousine Tiuscha, qui, en commentaire, explique la cuisson du canard à basse température qui permet à la chair de ne pas sécher et d'être moelleuse. La laque à l’érable et aux bleuets, proposée par le chef Giovanni Appolo, assure au canard une saveur absolument délicieuse.



Pâté chinois différent. Robert Beauchemin, critique gastronomique, est revenu de Washington avec cette recette d’un chef de là-bas dans ses valises. Un pâté chinois tellement délicieux que vous le servirez même à vos invités avec beaucoup de fierté.


Frites de courge Hubbard bleue au curry. Enfin une courge qui n’est presque pas sucrée, même si elle a passé trois mois à attendre avant d’être dégustée!


Compote de fenouil des grands jours. Cette purée accompagne à ravir le poisson.


Caponatina de légumes aux raisins secs et aux pignons. Une ode à l’abondance des légumes au mois d’août. À faire, en été, pour apprécier les parfums extraordinaires de cette recette du chef Alain Ducasse.


Mes projets culinaires pour 2011

-cuisiner plus souvent avec le soya et d’autres légumineuses;

-travailler les légumes de mieux en mieux avec l’aide, entre autres, du chef Jérôme Ferrer;

-découvrir de nouveaux aliments, de nouvelles combinaisons de saveurs par l’entremise de mes copinautes de la blogosphère culinaire grâce auxquelles je m’améliore de jour en jour, et

-réaliser plus souvent des desserts pour mes petits-enfants adorés, même si je n’ai pas le bec sucré.