dimanche 13 janvier 2013

Soupe harira


Quand on a un blog culinaire, c’est fou à quel point nos armoires sont pleines de denrées sèches. Inévitablement, un jour on se ramasse avec des fonds de sacs qu’on pourrait être tentées de jeter…

Stop! Le «Défi de la ménagère» vient à notre rescousse. À la suggestion de Nathalie du blog Délinquances et saveurs et de Manon de Savoir-faire à conserverplusieurs d’entre nous ont décidé de réaliser des recettes inspirantes à partir de ces restants qui traînent dans le placard depuis des mois.

Deux petites quantités de nouilles à soupe m’ont rappelé qu’elles entraient dans la confection de la fameuse soupe harira que j’ai eu la chance de manger tous les matins durant mon séjour à Casablanca, il y a de cela quelques années, et que j’accompagnais, non pas de dattes ou de figues comme le veut la tradition, mais d’une assiette contenant tomates, olives et concombres. Cette soupe est un véritable régal que j’ai tenté de reproduire ici, et je pense que j’y suis arrivée!

La harira est la soupe traditionnelle marocaine servie tous les soirs pendant le mois de Ramadan pour la rupture du jeûne  et servie également pour le petit déjeuner des lendemains de fêtes de mariage. On la consomme aussi dans l’ouest de l’Algérie.

Cette soupe, quand même assez longue à réaliser, est une symphonie de couleurs et de saveurs. Si vous ne la connaissez pas, vous prendrez plaisir à la découvrir, car elle est vraiment typée et différente des soupes auxquelles on est habitués.

Mon inspiration d’aujourd’hui provient de deux sources. D’abord, je me suis grandement inspirée de celle réalisée par Bree du blog Bree cuisine qui a un talent magnifique, entre autres,  pour ce genre de plats. Cliquer sur le libellé SOUPs de ses Catégories et vous comprendrez  ce dont je parle. Ensuite, j’ai choisi d’épicer ma soupe en me basant sur les épices proposés dans la brochure Les soupes de Sarra Hamat qui a privilégié la cannelle et le carvi au lieu de la cannelle et du gingembre moulu.

Habituellement, la harira contient de la viande. Comme Bree, j’ai décidé de ne pas en inclure, en revanche au lieu de mouiller mes légumes à l’eau, j’ai choisi de le faire au bouillon de poulet. Libre à vous de ne pas incorporer de bouillon de viande dans votre soupe. Un bon bouillon de légumes ferait aussi très bien l’affaire! 


Voici les nouilles dont j'ai voulu me débarrasser en participant à mon premier «Défi de la ménagère».




Soupe harira
8 à 10 portions
2 c. à soupe d’huile d’olive
1 tasse (120 g) de céleri (branche) haché
1 ½ tasse (170 g) d’oignon haché
1 tasse (1/2 botte) de feuilles entières de persil, hachées
1 tasse (1/2 botte) de feuilles entières de coriandre, hachées
1 bonne pincée de safran (12 à 15 pistils)
¾ c. à thé de graines de carvi, broyées (commencer par ajouter ½ c. à thé et en cours de cuisson compléter la dose, s’il y a lieu)
½ c. à thé de cannelle moulue
1 c. à thé de concentré liquide de bouillon de bœuf (ou ½ cube)
sel (un peu, à ce stade-ci) et poivre du moulin
1 boîte moyenne (400 ml/400 g) de tomates en dés ou en filets, défaits à la fourchette
1 petite boîte (156 ml) de purée de tomate
400 ml de coulis de tomates (passata de bonne qualité)
2 litres de bouillon de poulet maison (ou de bouillon de légumes)
sel (pour rectifier l'assaisonnement)
½ tasse (50 g) de farine délayée dans de l’eau (la pâte doit être liquide et sans grumeaux)
1 tasse (150 g) de pois chiches en conserve, rincés et égouttés (j’aime beaucoup la marque Primo pour toutes leurs légumineuses)
1 tasse (150 g) de lentilles en conserve, rincées et égouttées
100 à 125 g de vermicelles à soupe
100 à 125 g d’orzo ou de pâtes à soupe «langue d’oiseau»

Dans un gros chaudron, faire revenir le céleri et l’oignon dans l’huile. Cuire 5 à 7 minutes en veillant à ce que les légumes ne colorent pas, mais soient tendres.

Ajouter le persil et la coriandre et cuire 30 secondes à feu moyen-fort, en brassant.

Incorporer le safran, le carvi, la cannelle, le concentré de bœuf , le sel et le poivre.

Ajouter les tomates en dés, la pâte de tomates, le coulis de tomates et le bouillon de poulet (ou de légumes). Amener le tout à ébullition, réduire le feu et cuire doucement, à couvert, 20 minutes. Saler de nouveau, s'il y a lieu.

Dans un bol, au petit fouet, délayer la farine dans suffisamment d’eau pour que la pâte soit liquide et sans grumeaux. Avec une louche ajouter un peu de bouillon de la soupe à la farine délayée et avec le fouet mélanger le tout rapidement. Incorporer une autre louche à la farine  délayée et mélanger. En principe, la préparation devrait être exempte de grumeaux. Toutefois, s’il y a présence de grumeaux, passer la préparation au chinois et verser-la dans la soupe en fouettant jusqu’à ce que l’ébullition reprenne. Laisser cuire 10 minutes, à découvert, en brassant la soupe à l’occasion.

Ajouter les pois chiches et cuire 15 minutes.

Ajouter les lentilles et cuire 1 minute, le temps que les lentilles se réchauffent.

Pendant que les pois chiches cuisent dans la soupe, cuire les pâtes dans l’eau bouillante salée en respectant les différents temps de cuisson recommandés par le fabricant. Lorsqu’elles sont cuites, égoutter les pâtes et les passer sous l’eau froide pour stopper leur cuisson. Réserver.

Quand vient le temps de servir, déposer dans chaque bol individuel une quantité au goût de pâtes refroidies. Verser la soupe chaude sur les pâtes et servir. Cette technique de service des pâtes permet d’éviter une surcuisson de ces dernières.

samedi 12 janvier 2013

Gâteau au citron Meyer


Les gâteaux à l’orange figurent parmi mes préférés.  Ayant mis la main sur une recette qui me plaisait beaucoup, j’ai décidé de remplacer les oranges de la recette par du citron Meyer qu’on trouve facilement sur nos étals à cette période-ci de l’année.

Quelle ne fut pas ma surprise lors de la dégustation du gâteau : le citron Meyer parfumait parfaitement la pâte, ni trop, ni peu. Le gâteau, légèrement sucré et bien moelleux, s’est avéré un véritable délice.

Connaissez-vous le citron Meyer?

Ce citron de couleur orangée est originaire de la Chine.  Issu d’un croisement entre le citron et la mandarine ou l’orange,  il a été introduit aux États-Unis au début du XXe siècle. Cultivé en Chine surtout à des fins ornementales, le citron Meyer a été redécouvert par Alice Waters du restaurant Chez Panisse durant la révolution culinaire californienne. Sa popularité a grandi lorsque Martha Stewart l’a utilisé dans plusieurs de ses recettes.

Le citron Meyer a l’allure d’un petit citron, avec une teinte orangée lorsqu’il est mûr. Sa peau est plutôt fine et il est bien juteux. La pulpe libère un jus au goût un peu plus sucré et moins acide que le citron. Mais ce qui fait particulièrement son charme, c’est le parfum floral, léger et délicat qui s’en dégage. Il peut servir à rehausser les préparations sucrées ou salées.








Gâteau au citron Meyer
8 portions

2 citrons Meyer
6 œufs, à température ambiante
1 tasse (210 g) de sucre
1 1/2 c. à thé de poudre à lever (poudre à pâte)
1 1/2 tasse (150 g) de poudre d’amandes
sucre glace (facultatif)


Bien laver les citrons Meyer et les mettre dans une casserole. Couvrir d’eau. Porter à ébullition, réduire le feu à doux et laisser mijoter 1 heure, à couvert. Ajouter de l’eau au besoin en cours de cuisson.

Égoutter les citrons et les laisser tiédir. Les tailler en quartiers en prenant soin d'avoir retiré ce qui retenait le citron à l'arbre. Retirer les pépins. 

Au robot culinaire, réduire les quartiers de citron en purée jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène. Réserver la purée dans un bol.

Toujours au robot, battre les œufs et le sucre 2 minutes ou jusqu’à ce que le mélange devienne jaune pâle. Ajouter la poudre à lever et actionner de nouveau le robot jusqu’à ce que la préparation épaississe, soit 2 minutes. 

Incorporer la poudre d’amandes en deux ou trois fois. Actionner le robot entre chaque ajout. 

Incorporer la purée de citron au mélange. Actionner de nouveau le robot.

Transférer la préparation dans un moule à charnière de 8 pouces (20 cm), beurré et enfariné. Préchauffer le four à 350 degrés F (180 degrés C). Cuire au four environ 1 heure. Commencer à surveiller le gâteau après 50 minutes de cuisson.Le gâteau est prêt lorsque la pointe d’un couteau qu’on y insère en ressort propre.

Détacher la charnière et laisser refroidir le gâteau sur une grille. Juste avant de servir, saupoudrer de sucre glace, si désiré.

Source : Châtelaine

lundi 7 janvier 2013

Trois ans... et un trio!



C’est aujourd’hui mon bloganniversaire! 

Créer un blog et le nourrir périodiquement, au fil des semaines, est une activité qui continue de m’apporter beaucoup de plaisir, même après trois ans. Quel bonheur également de me balader sur les blogs des copines et des copains! Ces balades m’ont permis de découvrir beaucoup de choses : de nouveaux aliments, de nouveaux produits, de nouvelles techniques de cuisine, et surtout de nouveaux terroirs. Non seulement je cuisine mieux, mais je connais mieux la gastronomie, autant la mienne que celle que l’on retrouve en Europe ou en Asie. Merci à tous mes lecteurs pour votre fidélité et vos bons mots ainsi qu’à tous mes copinautes de la blogosphère culinaire pour votre partage et votre amitié.

Pour souligner la troisième année de vie de mon blog culinaire, je vous propose un trio. Non pas celui auquel l’alimentation rapide nous a habitués : boisson gazeuse, frites et hamburger ou quelque chose de semblable.

Le trio dont il sera question aujourd’hui est un trio peu flamboyant, je dois l’avouer, mais quand il est cuit il devient un véritable délice de goût et de simplicité Et j’ai nommé : oignon, fromage, mayonnaise.

Pour mettre ce trio à l’honneur, vous avez besoin d’un panini que vous aurez peut-être réalisé de vos propres pains. Merci à Nathalie de Déliquances et saveurs pour cette recette qui a donné de très bons résultats. C’est la première fois que je boulange ce genre de petits pains, et j’en suis très fière!

Pour réaliser ce délicieux sandwich chaud, prendre d’abord un oignon, de préférence rouge, et en faire de belles tranches, très minces. Râper ou trancher finement un fromage que vous aimez et qui fond bien, comme le jarlsberg, le cheddar, l’emmenthal ou le gruyère. Ensuite, si le goût vous en dit, une tranche de dinde ou de jambon pourra prendra place au sein du trio. Mais ce n’est vraiment pas obligatoire! Je dirais même que c’est meilleur sans viande…

Et c’est maintenant qu’on passe aux choses sérieuses : l’utilisation de la mayonnaise que vous aurez choisie légère. Après avoir coupé le panini dans  le sens de la longueur, badigeonner chaque partie de pain de mayonnaise. Sur une des parties, étendre les oignons tranchés, saler et  poivrer; sur l’autre partie, poser la dinde ou le jambon, s’il y a lieu. Recouvrir la viande de fromage. Avec une cuillère, déposer trois noix de mayonnaise sur le fromage. Presser les deux parties du panini ensemble et déposer le tout sur le presse-panini, la partie du pain où on retrouve les oignons du côté de la plaque non striée de la machine. 

Cuire le temps nécessaire pour que le pain soit bien doré et que le fromage soit fondu.

Servir avec une salade de carottes (carottes râpées à la mandoline, mayo light, un peu de moutarde de Dijon et de la coriandre fraîche hachée).

Merci à Céline, ma belle-maman, de m’avoir fait découvrir ce trio il y a de cela bien des années!






jeudi 3 janvier 2013

Curry de boeuf keema


Il a neigé, beaucoup neigé ce 27 décembre dernier. Et la neige est restée. Les enfants comme les ados ont sorti leur luge, enfilé leurs skis ou leur snow et délaissé iPad et autres dépendances pour se retrouver au grand air, dans la froidure.

Tous sont  rentrés affamés, les joues bien rouges et complètement ravigotés par cet air vivifiant qu’ils ont respiré tout l'après-midi en s’adonnant à leur sport favori.

Bonne nouvelle : ce soir, ils ne feront pas de camping devant le frigo parce que vous leur servirez un curry de bœuf keema, avec beaucoup de riz basmati et un peu de chou-fleur orange que vous aurez tranquillement préparés, en paix, seule dans la cuisine pendant leur absence. Ça, ça fait du bien!

Merci à Kim du blog Les Aventures culinaires de Kiki pour cette délicieuse suggestion de curry! À refaire, c’est certain!





Curry de boeuf keema
6 portions
1 c. à soupe d'huile de canola
750 g de boeuf haché maigre
1 gros oignon haché finement
2 c. à soupe de gingembre frais haché finement
2 gousses d'ail hachées finement
1 1/2 c. à soupe de poudre de cari de Madras (j'ai employé de la poudre de cari moyen de la marque McCormick)
sel et poivre du moulin
1 grosse pomme de terre Yukon Gold pelée et coupée en dés
1 1/2 tasse de bouillon de poulet
1 boîte (398ml) de lait de coco
1 boîte moyenne (398 ml/400 g) de tomates en dés et leur jus
1 1/2 tasse de petits pois congelés ou frais

En accompagnement :

riz basmati
chou-fleur orange cuit à la vapeur
coriandre fraîche
pains naan

Dans une grande sauteuse, chauffer l'huile à feu assez élevé et y faire revenir le boeuf haché en le défaisant bien à la fourchette. Cuire environ 5 minutes.


Ajouter l'oignon, le gingembre et l'ail hachés ainsi que la poudre de cari. Mélanger et cuire encore 2 à 3 minutes.

Ajouter les dés de pomme de terre, le bouillon, le lait de coco et les tomates avec leur jus. Amener à ébullition.

Sur un feu moyen-doux, à découvert, cuire le curry environ 20 minutes ou jusqu'à ce que les pommes de terre soient cuites et que la sauce ait épaissi.

À l'aide du dos d'une cuillère, écraser une partie des pommes de terre et mélanger. (J'ai retiré une douzaine de cubes de pomme de terre et je les ai écrasés, à la fourchette, dans un petit bol, et je les ai remis dans la sauteuse)

Ajouter les pois et cuire encore 3 à 4 minutes.

Servir accompagné de riz basmati, de chou-fleur cuit à la vapeur et parsemer de coriandre hachée. Et si vous ne comptez pas les calories, déguster cette délicieuse assiette accompagnée de pain naan.