lundi 22 mars 2010

Sole au Bleubry et aux noix


La sole est pour moi un poisson d’enfance qui m’était servi occasionnellement et que, pour ma part, j’apprête rarement. Mais parfois, elle me réserve d’agréables surprises!

Ma plus belle rencontre avec ce poisson, c’est à travers la cuisine française que je l’ai faite. Mon oncle, alors directeur d’école, avait accueilli une stagiaire française entre ses murs et j’avais eu la chance d’être présente lorsqu’elle a décidé de cuisiner de la sole bonne femme pour la faire goûter à ses nouveaux amis québécois. Ciel! quelle découverte! Je ne me rappelle pas, s’il y avait des champignons de Paris comme le propose la recette (probablement que je ne les aurais pas appréciés à l’époque, étant enfant), mais ce dont je me souviens c’est du poisson blanc nappé de sauce à la crème au citron. Il me semblait que je n’avais jamais rien mangé d’aussi bon : c’était fondant, onctueux, divin… et tellement différent de ce à quoi j’étais habituée.

Plus tard, j’ai essayé de retrouver cette première sensation intense auprès de la sole et je n’ai jamais réussi, peut-être parce que le goût de la découverte ne peut être reproduit.

Mais l’autre soir, en improvisant avec les ingrédients que j’avais sous la main, j’ai cuisiné de la sole et elle m’a fait une forte impression. Côté produits, on est à mille lieues de la sole bonne femme, mais je pense encore une fois avoir flirté avec le goût de la découverte…



Sole au Bleubry et aux noix
2 à 3 portions
5 petits filets (360 g) de sole
un peu moins d’une tasse (40 g) de chapelure Panko (chapelure japonaise)
3 c. à soupe (75 g) de fromage Bleubry (fromage québécois à pâte molle + semences de bleus) coupé en petits morceaux (j’ai gardé la croûte)
3 c. à soupe de persil frais haché
2 c. à soupe de noix de Grenoble hachées
2 c. à soupe d’huile d’olive
poivre noir du moulin

Dans un saladier, déposer la chapelure. Couper ensemble le fromage, le persil et les noix sur une planche et les ajouter à la chapelure. Bien humecter la préparation avec l’huile d’olive et mélanger. Déposer la mixture fromage-noix sur les filets. Dans un four préchauffé à 400 degrés F (205 degrés C), cuire à découvert, 9 à 10 minutes ou jusqu’à ce que les filets soient cuits. Ne pas surcuire. Servir avec un féculent et un légume vert.

Cette recette est proposée pour le jeu, organisé par Patrick du blog Cuisine de la mer, intitulé : "Le concours de la meilleure recette simple de la mer parfois compliquée".

6 commentaires:

  1. J'aime ces souvenirs d'enfance autour d'un plat ou un produit, tu en parles bien... ;-)

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  2. L'histoire autant que la recette sont très agréables !
    Amitiés d'Isa-Marie

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  3. Comme Choupette et Isa Marie, l'histoire est belle, émouvante, et la recette est originale et gourmande ;la sauce fromagère ne prend pas trop le pas sur la chair délicate de la sole ? As tu reproduit récemment la sole bonne femme ?

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  4. Merci Isa-Marie et Tiuscha!

    Tiuscha, j'ai tenté de reproduire la sole bonne femme, quelques années après l'avoir dégustée chez mon oncle. Je n'ai pas obtenu de bons résultats et j'ai abandonné l'idée de la refaire. Mais maintenant avec l'expérience que j'ai de la cuisine, peut-être saurais-je mieux la réussir. Si tu as une recette de sole bonne femme à me suggérer, cela me ferait plaisir!
    Lou

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  5. Tiusha, je viens de m'apercevoir que je n'avais pas répondu à ton autre question.
    Étonnamment, le fromage ne prend pas le dessus sur le poisson, car le fromage est un brie doux auquel on a ajouté des semences de bleus qui donnent un goût umami non seulement au fromage, mais aussi à la sole.
    Lou

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