mercredi 30 mars 2011

Magret de canard au sirop d'érable, au cidre de glace et aux pommes


Si vous avez la dent sucrée, cette recette est pour vous. Les becs salés y trouveront aussi leur compte, car la sauce à base de beurre, de sirop d’érable et de cidre de glace développe des parfums subtils et délicieux lorsqu’elle entre en contact avec les pommes, le céleri et l’échalote sèche. Pour en apprendre plus long sur le sirop d'érable, c'est par ici, et pour le cidre de glace, c'est par .

Pour la cuisson du canard, j’ai utilisé la technique 4 x 5 qui sera expliquée plus bas. Mais si c’était à refaire, je le cuirais à basse température, la graisse enlevée. Cette façon de faire est décrite ici et me convient mieux pour deux raisons : d’abord comme la graisse du canard a été prélevée, il n’y a pas d’éclaboussures lors de la cuisson. Ensuite, il me semble que la viande est plus fondante, cuite de cette façon.

À cette recette de magret de canard, tirée du livre d’Anne Fortin, Cuisiner avec le sirop d’érable du Québec, et dont je me suis fortement inspirée, j’ai ajouté du céleri, histoire de donner un peu de croquant à l’ensemble. J’ai également remplacé le piment oiseau par de l’échalote sèche.

J’aime bien, à l’occasion, quand je modifie une recette, consulter l’ouvrage de François Chartier, Papilles et molécules pour découvrir (ou me faire confirmer) quels sont les aliments qui sont complémentaires. J’y ai donc appris que le céleri était complémentaire du sirop d’érable et que la poudre de curry aussi, ce qui m’a donné l’idée d’accompagner le canard avec des frites de patate douce aromatisées au curry.

Voilà une assiette gourmande qui souligne de façon différente le Temps des sucres!






Magret de canard au sirop d'érable, au cidre de glace et aux pommes
2 portions
Le magret :
1 magret de canard de 400 à 500 g
sel et poivre du moulin

Les frites au four :
huile d'olive
1 patate douce, pelée et taillée en frites
poudre de curry au goût

La sauce :
3 c. à soupe de beurre
2 petites ou 1 grosse pomme Cortland (ou une autre variété de pomme qui se tient bien à la cuisson), non pelée(s), tranchée(s) finement
1 échalote sèche tranchée finement
1/2 grosse branche de céleri, tranchée diagonalement en tranches épaisses
3 c. à soupe de sirop d'érable
3 c. à soupe de cidre de glace

Préchauffer le four à 400 degrés F (200 degrés C).

Dans un saladier, verser un peu d'huile d'olive. Déposer les frites crues, et avec les doigts, bien les enrober d'huile. Les disposer ensuite sur une plaque allant au four et les saupoudrer de curry, au gôut. Avec un pinceau, étendre l'épice sur les frites. Cuire à 400 degrés, jusqu'à ce qu'elles soient dorées, en prenant soin à mi-cuisson de les retourner avec une spatule. Lorsqu'elles sont cuites, les retirer du four et les y remettre lorsque la cuisson du canard est terminée pour s'assurer de bien les réchauffer.

Préparer le magret pour sa cuisson. Avec un couteau, entailler le gras en le quadrillant. Saler et poivrer. Le déposer, côté gras, dans une poêle, puis mettre en pratique la méthode 4 x 5 : cuire à feu moyen 5 minutes; retourner le magret et poursuivre 5 minutes; enfourner 5 minutes à 400 degrés; retirer le magret du four, l'envelopper dans un papier d'aluminium et laisser reposer 5 minutes. Si vous désirez utiliser l'autre méthode de cuisson, c'est-à-dire celle à basse température, s'en remettre aux explications fournies au début de ce billet.

Pour la sauce, chauffer le beurre à feu moyen, cuire les pommes environ 5 minutes. À mi-cuisson des pommes, ajouter l'échalote et le céleri à la poêle et cuire en brassant à l'occasion.

Verser le sirop d'érable dans la poêle et laisser réduire de moitié (cela prendra 4 à 5 minutes) avant d'ajouter le cidre de glace. Poursuivre la cuisson quelques minutes. Dans des assiettes réchauffées, déposer les pommes et les légumes. Par-dessus, placer des tranches de magret et teminer en arrosant de sauce. Servir avec les frites.


L'autre jour, deux tourterelles décident de se reposer 15 minutes, près des cèdres, dans le fond de mon jardin. Mais savent-elles que cette haie est une autoroute où circulent les écureuils et les chats! Allez les filles, il est où votre instinct de survie? Oust, mettez-vous à l'abri!

Elles sont restées là, de longues minutes; l'une d'elles s'est même offert le luxe de dormir. Je les ai observées tout ce temps, prête à intervenir si un prédateur se pointait. Mais ce ne fut pas le cas. Le temps que je détourne la tête, un instant, et elles s'étaient envolées!

dimanche 27 mars 2011

Linguine aux crevettes nordiques et aux pétoncles de baie


On oublie parfois qu'avec de petites crevettes nordiques et de petits pétoncles de baie, on peut faire une délicieuse sauce aux fruits de mer. Celle que je vous présente aujourd'hui est légèrement tomatée.

Au lieu d'utiliser du fumet de poisson comme base de sauce, j'ai plutôt opté pour du jus de palourdes. Ce dernier se vend en bouteille, sans les palourdes. Et pour tomater la sauce, j'ai employé de la pâte de tomate en boîte et non en tube parce que celle en tube est hyperconcentrée.

Le choix des linguine s'est avéré judicieux. Cuites al dente, ces longues pâtes conviennent parfaitement au type de sauce proposée : une sauce douce, néanmoins goûteuse, qui met bien en valeur les crevettes et les pétoncles.




Linguine aux crevettes nordiques et aux pétoncles de baie
2 portions
150 g de crevettes nordiques cuites
150 g de pétoncles de baie crus, décongelés
1 c. à soupe d'huile d'olive
2 c. à soupe de beurre
2 échalotes sèches hachées
1 à 2 gousses d'ail hachées
3 c. à soupe (50 g) de pâte de tomate
un soupçon de thym séché
1/2 c. à thé de basilic séché
250 ml de jus de palourdes
1 c. à soupe de sauce de poisson (nuoc mam)

Préparer les crevettes et les pétoncles.

Dans une poêle, faire fondre l'huile d'olive et le beurre à feu moyen/vif. Ajouter les échalotes et cuire 2 minutes.

Incorporer l'ail, brasser et ajouter tout de suite la pâte de tomate, le thym et le basilic. Cuire à feu moyen, 3 minutes, en brassant à l'occasion.

Verser le jus de palourdes et le nuoc mam et amener à ébullition. Ajouter les pétoncles crus et cuire 1 minute. Terminer en ajoutant les crevettes cuites. Poursuivre la cuisson 1 autre minute à feu moyen/doux pour que les saveurs se lient.

Servir sur des linguine al dente.

mardi 22 mars 2011

Bouillon vietnamien et sa soupe tonkinoise au poulet


Quand je vais manger chez les Vietnamiens, j’apprécie toujours leur soupe. Je préfère prendre la petite et continuer le repas avec le plat principal. Mais que la soupe soit petite ou qu’elle constitue une soupe-repas, les Vietnamiens la préparent toujours avec le même fabuleux bouillon.

Bien décidée à reproduire intégralement ce bouillon hyper parfumé à la maison, j’ai choisi de suivre une recette issue de l’ouvrage Baguettes et fourchette : la cuisine vietnamienne au Québec des auteurs Robert Beauchemin et Lilly Nguyen qui est d’origine vietnamienne et qui propose dans le livre non seulement les ingrédients pour faire de merveilleux bouillons, mais aussi la technique à employer qui est un peu différente de celle que l’on utilise habituellement.

D’abord, l’anis étoilé (badiane) et les graines de coriandre séjournent un moment à four très chaud, histoire de relever leurs parfums. Ensuite, ces épices sont emmitouflées dans du coton à fromage (étamine) pour être immergées dans la préparation au moment voulu. Enfin, l’oignon coupé en deux, le gingembre frais en gros morceaux et l’ail écrasé avec le côté d’un couteau sont rôtis à la poêle, à sec (sans corps gras), à feu moyen. Ainsi, le léger noircissement des légumes contribuera à accentuer les saveurs et à colorer le bouillon.

Dans cette soupe au poulet, la vedette, c’est le bouillon. Cela vaut la peine de le préparer en suivant exactement la technique proposée : vous serez enchantés, je vous l’assure!

 







Bouillon vietnamien et sa soupe tonkinoise au poulet
Pour deux litres de bouillon (4 soupes-repas ou 8 petites soupes)
3 anis étoilés (badiane)
3 c. à soupe de graines de coriandre
1 gros oignon, pelé, coupé en deux
3 gousses d’ail, écrasées
3 morceaux de gingembre, pelés grossièrement, coupés en deux (un fois pelé, cela a totalisé 65 g)
1 poulet à bouillir d’environ 1,2 kg dont vous aurez partiellement détaché les cuisses avec un couteau bien aiguisé
2 c. à soupe de sauce de poisson
2 c. à soupe de sucre de canne
1 c. à soupe de sel
1 bouquet de tiges de coriandre (sans les feuilles)

Pour la soupe :
poulet cuit (quantité au goût)
1 paquet de nouilles de riz (j’ai pris du vermicelle de riz)
haricots germés (germes de soya) (quantité au goût)
feuilles de coriandre
4 tiges d’oignons verts coupées en morceaux
1 lime (citron vert), coupée en quartiers

Disposer les graines d’anis étoilé et de coriandre sur une plaque à biscuit ou dans une poêle allant au four et les faire brunir dans un four à 450 degrés F (230 degrés C) pendant 5 minutes. Les placer ensuite au centre d’un coton à fromage (étamine), refermer, ficeler (j’ai utilisé du fil à coudre!). Réserver.

Dans un petit poêlon, sur feu moyen et sans corps gras, griller les deux morceaux d'oignon à plat avec le gingembre durant 5 minutes. Deux minutes (2) minutes avant la fin de cette opération, ajouter les gousses d’ail écrasées. Ici, il est important, de ne pas toucher aux ingrédients durant cette courte cuisson. Après 5 minutes, retirer les légumes de la poêle et les réserver dans une assiette. Laver immédiatement votre poêle, car elle se récurera mieux quand elle est encore chaude.

Déposer le poulet dans un grand chaudron (26 cm de diamètre x 13 cm de hauteur). Avec un couteau bien aiguisé, détacher partiellement les cuisses de poulet du corps de la volaille. Cette opération doit se faire à même le chaudron, ainsi aucune surface n’entrera en contact avec le poulet cru. Verser de l’eau jusqu’à environ 3 cm du bord du faitout. Le poulet devrait être presque entièrement recouvert d’eau. Amener à ébullition et avec une cuillère à trous écumer souvent.

Ajouter le coton à fromage (étamine) contenant les épices ainsi que les oignons, le gingembre et les gousses d’ail rôtis, la sauce de poisson, le sucre, le sel et les racines de coriandre, en conservant un peu de tiges (comme sur la photo).

Cuire 45 minutes, à découvert, à feu moyen, en écumant maintenant avec une cuillère ordinaire.

Quand la cuisson du poulet est terminée, avec des pinces, retirer le poulet du chaudron et effilocher la viande (ou la couper selon la grosseur désirée).

Passer le bouillon au chinois et le déposer dans un faitout propre (J'aime préparer mes bouillons la veille de la réalisation de la soupe et les dégraisser le lendemain alors que la graisse est figée à la surface. Je conserve habituellement 25% du gras présent parce qu'il contribue au bon goût de la préparation).

Dans une eau bouillante, cuire les nouilles de riz al dente et les passer au tamis, sous l’eau froide (mais pas trop!) pour les débarrasser de l’amidon.

Pour le service :
Réchauffer le poulet au micro-ondes.Verser le bouillon brûlant dans des bols. Ajouter les nouilles égouttées (les essorer aussi avec les mains avant de les incorporer au bouillon) et les autres ingrédients qui entrent dans la composition de la soupe. Déguster!

Cette recette est tirée de Baguettes et fourchette : la cuisine vietnamienne au Québec, par Lilly Nguyen en collaboration avec Robert Beauchemin, Les Éditions La Presse, 2009, à la p. 63.

samedi 19 mars 2011

Crevettes et coeurs de palmier en salade


 Il y a de ces recettes qui sont complètement vintages. On les a tellement vues dans les films, sur les menus des restaurants ou dans les magazines qu'on les délaisse : elles sont passées de mode. Et puis un jour, on se souvient comme on les as aimées et on les remet sur notre table. Résultat : tout le monde est heureux!

Ce cocktail de crevettes, comme on disait il y a quelques décennies, est des plus faciles à réaliser. Et c'est rapide : des crevettes cuites, des coeurs de palmier en conserve, une sauce à base de mayonnaise, de sauce chili, de raifort en pot et d'un peu de jus de citron vert et hop! votre entrée est prête à être dégustée. Et ce qu'il y a de chouette, c'est qu'on a une sauce crémeuse sans produit laitier!







Crevettes et coeurs de palmier en salade
2 à 3 portions
quelques crevettes cuites
1 boîte de coeurs de palmier, égouttés et dont certains sont coupés en rondelles et d'autres sur le long
quelques feuilles de mesclun pour la décoration
1 lime (citron vert) utilisé pour la sauce et en décoration
poivre du moulin

Sauce :
Avec une fouchette ou un petit fouet, mêler les ingrédients suivants :
3 c. à soupe de mayonnaise légère
2 c. à thé de sauce chili (genre Heinz)
1 c. à thé de raifort en pot, conservé dans le vinaigre, essoré dans un essuie-tout
1/2 c. à thé de jus de lime

Déposer les crevettes et les coeurs de palmier dans une jolie coupe. Décorer avec le mesclun et une tranche de lime. Verser un peu de sauce sur les ingrédients et servir.

mercredi 16 mars 2011

Salade de pois chiches parfumée au piment de la Jamaïque


À l’occasion, j’aime bien aller luncher au Commensal, un restaurant végétarien qui propose à sa clientèle de savoureuses salades souvent composées de légumineuses. Une salade de pois chiches délicieusement parfumée y a retenu mon attention. Mais quelle était donc cette épice qui entrait dans sa composition? Je n’arrivais tout simplement pas à l’identifier : ce n’était ni du cumin, ni de la coriandre, ni du curry. J’ai pensé qu’on avait peut-être subtilement ajouté du piment de la Jamaïque à la vinaigrette.

J’ai donc tenté de recréer ce goût si apprécié en incorporant à ma salade de pois chiches cette épice au parfum très soutenu.

Le piment de la Jamaïque (Pimenta dioica, Myrtacées) est produit par le myrte-piment, arbre originaire des Antilles et du Mexique. La Jamaïque est le plus important pays producteur de cette épice. Le myrte-piment est aussi cultivé au Honduras, au Guatemala et au Brésil.

Le piment de la Jamaïque est consommé depuis les temps anciens; les Aztèques notamment l'utilisaient pour parfumer le chocolat. Toutefois, le piment de la Jamaïque ne fut utilisé en Europe qu'à partir du XVIIe siècle. On nomme souvent le piment de la Jamaïque «poivre giroflée», «poivre de la Jamaïque» ou «toute-épice», car sa saveur rappelle à la fois la cannelle, le girofle, le poivre et la muscade. Cela ne manque pas de causer une certaine confusion, car la saveur du piment de la Jamaïque rappelle celle d'un mélange qui porte le nom de «quatre-épices». (Source, cliquer ici)

Quand on décide d’intégrer cette épice à un plat, il faut y aller de façon progressive : on en met un tout petit peu, on goûte, on en ajoute jusqu’à temps qu’on atteigne le goût désiré. Il faut veiller à ne pas écraser la saveur des autres aliments présents dans la préparation.

Résultat : une salade bien fraîche, délicieuse et nourrissante, toutefois différente de celle dégustée au Commensal...





 
Salade de pois chiches parfumée au piment de la Jamaïque
1 boîte de pois chiches de 398 ml (275 g), égouttés
160 g de tomates cerises ou de tomates italiennes hachées
mini fleurettes de chou-fleur (quantité au goût)
1 c. à soupe d'échalote sèche hachée
1 c. à soupe de menthe fraîche hachée 
1 c. à soupe de coriandre fraîche hachée
 
Vinaigrette
1 c. à soupe de jus de lime (citron vert)
1/4 c. à thé de moutarde de Dijon
3 c. à soupe d'une bonne huile d'olive
une pincée de piment de la Jamaïque, broyé (ajuster la quantité au goût)
sel et poivre du moulin

Dans un saladier, mélanger les pois chiches, les légumes et les herbes. Dans un petit bol, mêler la vinaigrette et l'incorporer à la salade de pois chiches. Bien mélanger. Tapisser un plat de service avec des feuilles de laitue et déposer la salade. Servir.

dimanche 13 mars 2011

Pouding aux pommes à l'érable


Saviez-vous que 80% de la production mondiale du sirop d’érable se fait au Québec? Consciente de l’importance que ce produit tient dans notre culture culinaire, Anne Fortin, gastronome et propriétaire de la Librairie gourmande de Montréal, vient de publier un livre consacré à l’érable, intitulé Cuisiner avec le sirop d’érable du Québec.

On y raconte l’histoire de la cueillette du sirop, on y donne les recettes en vedette à la cabane à sucre, on y recence même les mots et expressions qui font partie de notre vocabulaire des sucres. Mais on y voit aussi comment les nouveaux chefs se sont appropriés cette sève sucrée, longuement bouillie et travaillée par les acériculteurs, pour l’intégrer à la nouvelle gastronomie québécoise à travers des recettes succulentes, comme le magret de canard aux pommes caramélisées et cidre de glace ou encore le poulet aux canneberges, thym et érable. En somme, on fait le tour de la question, du produit devrai-je dire. Car il n’y a pas seulement le sirop d’érable qui a la faveur, mais aussi le sucre d’érable.

J’ai eu un véritable coup de foudre pour ce livre qui propose une cuisine de l’érable qui m’a charmée tant pour son authenticité (les recettes traditionnelles y sont bien présentes), que pour sa créativité et son actualité.

La recette d’aujourd’hui en est une qui figure parmi notre patrimoine sucré. Ce pouding allie la douceur et la légère acidité de la pomme à la subtilité du sirop d’érable. Les pommes sont cuisinées, sans artifices comme la cannelle, la muscade ou la vanille, mais à l’état brut avec le sirop d’érable, ce qui sublime ces deux produits qui vont si bien ensemble.

Voilà un pouding qui plaira aux enfants parce qu’ils découvriront le véritable goût du sirop d’érable et qui ravira les plus vieux parce qu’il leur rappellera de précieux souvenirs.







Pouding aux pommes à l'érable
4 à 6 portions
4 ou 5 pommes Cortland (ou autre variété qui se tient bien à la cuisson), pelées et tranchées
180 ml de sirop d'érable
2 oeufs
1/4 tasse (60 g) de sucre
2 c. à soupe de beurre fondu
1 tasse (130 g) de farine tout usage non blanchie biologique
1 c. à thé de poudre à pâte (levure chimique)
1 pincée de sel
3 c. à soupe de lait

Dans une grande poêle, cuire les pommes et le sirop le temps que les pommes aient perdu presque entièrement de leur croquant. Il s'agit de cuire les pommes aux trois quarts. Durant la cuisson qui prendra quelques minutes, avec deux cuillères, soulever les pommes délicatement dans la poêle, en les retournant, afin de favoriser une cuisson égale.

Déposer les pommes et le sirop dans un moule allant au four de 8 x 8 po (20 x 20 cm) ou de 9 x 6 po (ce que j'ai utilisé). Il n'est pas nécessaire de graisser le moule. Réserver.

Dans un bol, au batteur électrique, fouetter les oeufs, le sucre et le beurre durant 1 minute.

Dans un autre bol, mélanger la farine, la poudre à pâte et le sel. Incorporer au précédent mélange en alternant avec le lait. Verser le tout sur les pommes en prenant soin de bien étendre la pâte. Avec le doigt, sceller la pâte sur les bords du moule afin d'éviter que le sirop ne revienne à la surface, lors de la cuisson. Dans un four préchauffé à 350 degrés F (180 degrés C), cuire une quarantaine de minutes ou jusqu'à ce que le pouding soit doré.

Cette recette est tirée du livre Cuisiner avec le sirop d'érable du Québec, d'Anne Fortin, chez Les Éditions Cardinal, 2010, à la p. 38.

lundi 7 mars 2011

Soupe mole de haricots noirs aux arachides


Que faire quand il tombe 30 centimètres de neige sur son beau pays, qu'on est le 7 MARS!!! et que sur plusieurs blogs culinaires, les copinautes exultent en parlant des crocus qui pointent déjà, des pousses de pimprenelle qui sortent de terre et, j'ai même lu (!), des abricotiers en fleurs, non mais de la retenue, les filles! Pensez à nous, vos copines nordiques qui croupissons sous la neige. Bon d'accord, je me ressaisis, et pour ce faire:
  • j'écoute Eaux de mars, chantée par Stacey Kent;
  • je me love dans mon fauteuil, devant ma grande fenêtre avec mon doudou (petite couverture réconfortante) et je me dis que j'ai de la chance, car c'est Épouxcurien qui va pelleter;
  • je feuillette le livre SoupeSoup de Caroline Dumas, en rêvassant, et je tombe sur une recette qui me fait oublier l'hiver, l'espace d'un moment; 
  • je suis dans une cuisine, au Mexique, la maison embauche la coriandre, le cumin, les oignons, le poivron et le cacao et je souris en pensant que le printemps peut bien attendre!



Soupe mole de haricots noirs aux arachides
2 c. à soupe d'huile d'olive
1/2 c. à soupe de graines de cumin, broyées
1 c. à soupe de graines de coriandre, broyées
flocons de piment de Cayenne broyés (au goût : attention ça chauffe)
2 oignons moyens hachés
6 gousses d'ail moyennes, dégermées et hachées finement
1/2 poivron rouge haché
400 ml (400 g) de dés de tomate en conserve
3 c. à thé de cacao en poudre
1 c. à soupe de sucre de canne (ou moins selon l'amertume du cacao)
5 c. à thé de beurre d'arachide naturel (sans sucre ajouté)
4 tasses (1 l) d'eau bouillante
2 tasses (290 g) de haricots noirs cuits, rincés (j'ai utilisé une conserve de 540 ml)
4 c. à soupe de feuilles de coriandre hachées
sel et poivre du moulin
feuilles de coriandre entières pour la décoration

Chauffer l'huile à feu modéré dans une grande casserole. Faire revenir 2 à 3 minutes les
épices, l'oignon et l'ail.

Ajouter les autres ingrédients, sauf les haricots noirs et la coriandre hachée. Saler et poivrer. Laisser mijoter à feu moyen/doux, à couvert, 25 minutes.

Incorporer les haricots noirs et la coriandre hachée. Cuire encore 3 minutes pour réchauffer.
Servir dans des bols et décorer avec des feuilles de coriandre entières. Et profiter!

Cette recette est extraite de SoupeSoup, par Caroline Dumas, chez Flammarion Québec, 2010.

samedi 5 mars 2011

Crevettes au whisky


Quand j’ai aperçu cette recette de crevettes réalisée par Hélène, chez Becky & Liz , j’ai tout de suite été séduite par les ingrédients qu’elle comprenait et aussi par le nombre réduit de ceux-ci : des crevettes, du whisky, du sucre de canne, de la lime et du piment Jalapeno. J’aime ce genre de recettes qui font se rencontrer le Nord et le Sud et qui ne sont pas compliquées.

J’ai donc réalisé ces crevettes au whisky en prenant soin d’en choisir de belles grosses. Les 21/25 à la livre ont convenu parfaitement. Et puis, j’avais du sucre de canne, vous savez ce sucre brun qui n’est pas de la cassonade, mais qui ressemble, de par sa texture, à du sable sec ou à du bulghur. Sur nos tablettes, au Québec, j’ai remarqué deux marques : la cassonade Saint-Louis (mais ce n’est pas de la cassonade!!!) et le sucre de plantation de la compagnie Lanctic. Exit le sucre blanc, de plus en plus, dans les recettes que je réalise!

Les crevettes d’aujourd’hui se dégustent à l’apéro, en veillant à ceci : d’abord, les réaliser à la dernière minute, juste avant le service, ensuite, vous assurer de ne pas laisser l’assiette de crevettes cuites à la portée des enfants, car elles disparaîtront à une vitesse folle, non pas parce qu’elles sont parfumées au whisky (l’alcool s’étant évaporé à la cuisson), mais parce qu’elles sont absolument délicieuses, totalement irrésistibles, délicatement acidulées et sucrées.




Crevettes au whisky
10 à 15 crevettes 21/25 crues, avec la queue
1 c. à soupe + 1 c. à thé (ce qui fait 20 ml) de jus de lime (citron vert)
45 ml de whisky (une mini bouteille comprend 50 ml, donc les 5 ml qui restent on les boit, c’est permis, même s’il n’est pas encore 16h ;-))
90 g de sucre de canne
1 c. à thé de zeste de lime (citron vert) en assez gros filaments
½ piment Jalapeno coupé en brunoise

Préchauffer le four à 400 degrés F (200 degrés C).

Préparer les crevettes en enlevant le boyau qui n’a pas été enlevé et bien les essorer avec un essuie-tout, sans trop les compresser. Réserver.

Dans une casserole, chauffer à feu moyen le jus de lime, le whisky et le sucre en remuant constamment. Cela prend quelques minutes. Lorsque le sucre est complètement fondu, augmenter le feu à moyen/fort et arrêter de brasser. Faire bouillir 5 minutes : vous obtiendrez ainsi un caramel un peu liquoreux.

Ôter la casserole du feu et attendre que l’écume soit disparue, cela prend une minute. Incorporer les zestes de lime et brasser. Réserver, mais il faut maintenant travailler rapidement.
Sur une plaque allant au four, déposer les crevettes préalablement badigeonnées d’un peu d’huile d’olive. Avec une cuillère, verser un peu de la sauce au whisky sur chacune des crevettes. Terminer en parsemant le piment Jalepeno haché.

Enfourner 5 minutes dans le four préchauffé à 400 degrés F (200 degrés C). Après 5 minutes, normalement les crevettes devraient être parfaitement cuites. Vérifier la cuisson en mordant dans une crevette. Servir.