Mon récent séjour à Barcelone, que j'ai adoré, m’a donné l’occasion de goûter à des aliments que j'évitais chez nous. Il faut dire que les tapas se sont avérés tout indiqués, grâce à leur format plutôt mini, pour tenter l’expérience de la dégustation de certains mets qui ne m'attiraient pas du tout, comme :
-la pieuvre cuite à
la plancha (vous connaissez ma phobie de la ventouse!);
-les sardines fraîches cuites aussi à la plancha, et
-le boudin noir.
Résultats :
-ma phobie de la ventouse a presque disparu. J’ai aimé la
texture de la pieuvre, mais pour ce qui est du goût, je n’ai pas été emballée,
mais je souhaite néanmoins retenter l’expérience!
-j’ai adoré les sardines qui étaient d’une fraîcheur
incomparable. Et c’est tellement facile à manger : on n’a qu’à tirer sur
l’arête dorsale et facilement on se débarrasse de toutes les petites arêtes
d’un coup. À déguster de nouveau pour sûr!!
-le boudin noir coupé en petits morceaux et accompagnant des
pois chiches et des épinards, le tout cuit à la cassolette de terre cuite si
typiquement espagnole. Un délice, vraiment!
Mais la découverte
qui m’a le plus emballée ce sont les pintxos (on prononce pintchos à Barcelone).
C’est la même chose que les tapas, me direz-vous, et vous
aurez raison. «Pintxos»» est la façon basque espagnole de dire
« tapas ». Traditionnellement, le pintxo est retenu par un cure-dent
et on fait le décompte des cure-dents à la fin pour régler la facture. Mais le
cure-dent n’est pas obligatoire pour attribuer le nom de tapas ou de pintxos à des préparations. On retrouve
aussi les tapas en cassolettes, en brochettes ou autrement.
En fait, l’idée des tapas est
de déguster un ensemble de petits plats ou de bouchées apéritives, de se les partager
et de se régaler!
Je m’étais bien promis que c’est par la grande porte que je
découvrirais les tapas espagnols!
Quand en déambulant sur la rue Ferran à Barcelone, je les ai aperçus à travers la vitrine de chez Orio, où la gastronomie basque est à l’honneur, j’ai su que c’était là que la dégustation tant attendue aurait lieu. Les pintxos, tous retenus par un cure-dent piqué à la verticale, bien alignés devant le comptoir, m'ont véritablement éblouie! J’ai défilé devant eux comme on le fait devant des œuvres d’art, admirant chacune des bouchées, dans une lumière tamisée. La taverne basque était presque déserte à cette heure de la journée. J’ai donc eu le loisir de choisir tranquillement lequel de ces petits chefs-d’œuvre me régalerait en premier.
Quand en déambulant sur la rue Ferran à Barcelone, je les ai aperçus à travers la vitrine de chez Orio, où la gastronomie basque est à l’honneur, j’ai su que c’était là que la dégustation tant attendue aurait lieu. Les pintxos, tous retenus par un cure-dent piqué à la verticale, bien alignés devant le comptoir, m'ont véritablement éblouie! J’ai défilé devant eux comme on le fait devant des œuvres d’art, admirant chacune des bouchées, dans une lumière tamisée. La taverne basque était presque déserte à cette heure de la journée. J’ai donc eu le loisir de choisir tranquillement lequel de ces petits chefs-d’œuvre me régalerait en premier.
En l’apercevant, j’ai tout de suite su que c'était lui.
Quelle gueule il avait! Son élégance, son port altier (oui, oui, il était très
haut), la disposition parfaite de chacun de ses éléments (rien ne retroussait)
et, plus tard, la finesse des parfums qui se mélangeaient à chaque bouchée m’ont
convaincue que mon premier choix était le bon. Laissez-moi vous le présenter :
Mais d'abord brossons un tableau des lieux. En arrivant dans le bar à tapas, on s'assoit à une de ces grandes tables et on commande, comme la tradition le veut, un verre de cava qui est un vin blanc mousseux produit en Espagne. La marque Freixenet, d'origine catalane, en est un exemple.
Comme il n'y a personne au comptoir vers 16h, on a tout le loisir de défiler devant les pintxos pour faire un choix judicieux.
Quand on regarde ces belles réalisations, on comprend pourquoi certains parlent de gastronomie en miniature.
Mon coup de coeur est allé à celui du milieu. Ici, photographié en plongée, il n'est pas parfaitement à son avantage, mais je vous assure qu'il a un profil terrible.
Mais ce n'est pas tout. Une fois assis, en train de savourer les bouchées froides choisies au comptoir, le serveur passe à l'occasion pour nous offrir des pintxos chauds. Difficile de résister!
Pour une visite virtuelle chez Orio ou d'autres restaurants faisant partie du groupe basque Sagardi, c'est par ici.
Je l'ai tellement aimé, ce fameux pintxo, que j'ai décidé de le reproduire, à ma façon, à mon retour de Barcelone. Alors voici ma version dont vous retrouverez la recette plus bas. Il a un beau profil, n'est-ce pas!
Pintxo de goberge à saveur de homard
4 à 6 portions
2 à 3 tranches de bacon, une bonne partie du gras enlevée
125 ml de crème 35%
sel au goût
1 c. à soupe de mascarpone
1 paquet de 225 g de goberge à saveur de homard (surimi), haché finement au robot
quelques gouttes de sauce piquante genre Tabasco
zeste de citron en très petite quantité
1 baguette de pain
beurre ou margarine
8 à 12 asperges blanches fines en pot, rincées et épongées
un petit morceau de poivron rouge frais, haché finement
cresson frais en décoration
ciboulette en décoration
Le bacon :
La veille ou l'avant-veille de la réception, cuire le bacon à medium. Il est nécessaire de mettre le feu à cette température. Ainsi, graduellement, la poêle se réchauffera et le bacon cuira lentement. Environ 20 ou 30 minutes après le début de la cuisson, le bacon sera croustillant et bien cuit sans être aucunement brûlé. Éponger le bacon dans des essuie-tout et lorsqu'il est tiédi, le hacher grossièrement au couteau pour ensuite le réduire très finement au robot culinaire. Réfrigérer jusqu'à utilisation.
L'appareil de goberge à saveur de homard :
Avant toute chose, comme on s'apprête à fouetter de la crème, il est préférable de placer le bol à mélanger et le fouet au congélateur une quinzaine de minutes.
Fouetter la crème et quand elle est montée, la saler. Ajouter le mascarpone et terminer par un dernier coup de fouet.
Incorporer les trois quarts de la crème au mascarpone (garder le reste pour utilisation ultérieure) au goberge haché. Bien mélanger. Avec vos mains, vérifier si vous êtes capable de former une demi-quenelle qui se tient bien. Si tel n'est pas le cas, c'est peut-être parce que le goberge n'est pas haché assez finement. À ce moment-là, repasser la préparation au robot en veillant toutefois à conserver une certaine texture.
Ajouter maintenant la sauce piquante, genre Tabasco et le zeste de citron. Ici, il faut faire attention aux quantités qui doivent être minimes. On ne veut pas que ces deux ingrédients, en matière de goût, prennent le dessus sur le goberge à la crème. Réfrigérer la préparation avant le montage.
Le montage :
Trancher la baguette en tranches diagonales. Beurrer légèrement chaque tranche. Avec vos mains, prendre une bonne quantité d'appareil de goberge et former une demi-quenelle (genre petit bateau de notre enfance) et la déposer sur le pain.
Saupoudrer la partie supérieure de la structure avec le poivron rouge haché. Avec vos mains, pressez sur le poivron pour qu'il colle à l'appareil de goberge. Faire la même chose avec le bacon. Déposer les deux asperges blanches dont vous aurez préalablement coupé une partie du pied, celle qui est souvent fibreuse. Piquer avec un long cure-dent pour retenir le tout et terminer en fixant le cresson. Déguster de préférence avec un verre de cava!
***
Le marché de La Boqueria
À Barcelone, en plein coeur de la ville, il existe un marché permanent et couvert. Pour une Nord-Américaine comme moi, La Boqueria est un régal pour les yeux, car on peut y retrouver tous les produits dont on entend parler quand on s'intéresse à la cuisine méditerranéenne.
La dame aux saucissons. Crédit photo : Épouxcurien.
La dame aux olives. Crédit photo : Épouxcurien.
La morue séchée est souvent employée en Espagne. Les petites boulettes frites qu'on aperçoit au centre de la photo sont délicieuses et très populaires. J'ai bien aimé celles que j'ai mangées.
Une variété incroyable de légumineuses cuites est en vente au marché. Voilà une alternative aux légumineuses en conserve ou aux légumineuses séchées quand on veut éviter le temps de trempage nécessaire pour la plupart d'entre d'elles et leur temps de cuisson proprement dit.
La prochaine fois que j'irai à Barcelone, c'est tôt le matin que je me rendrai à La Boqueria alors que les touristes seront moins présents. Crédit photo : Épouxcurien.
On voudrait tous s'installer à un des quelques comptoirs de tapas que l'on retrouve à l'intérieur même du marché. On ne peut réserver sa place. Si la chance vous sourit et que des places se libèrent, alors là vous dégusterez des tapas réalisés à partir de produits on ne peut plus frais.
Ah! les fameux petits poivrons verts cuits à grande friture, au naturel, sans chapelure. Regardez-bien la photo : sur le dessus du comptoir, ils sont crus et dans une assiette à côtés d'un des deux verres de cava, ils sont cuits. Ces petits piments verts, sont pour la plupart du temps doux en bouche, mais il arrive quelquefois, à ce qu'on m'a dit, qu'on tombe sur certains qui soient plus forts. En tout cas, je peux vous assurer que c'est délicieux!
Le jambon ibérique est une spécialité de l'Espagne. Partout dans la ville de Barcelone, comme au marché, on vend de ce fameux jambon. On a eu la chance, Épouxcurien et moi, d'acheter à un étal de La Boqueria, 100 grammes du meilleur : le pata negra bellota. Un porc noir, élevé en liberté, qui se nourrit de glands de chêne tombés des arbres qui poussent sur son lieu d'élevage est à l'origine de ce jambon délectable très apprécié partout en Espagne et dans le monde. Cette photo n'a pas été prise au marché, mais dans une boutique de Barcelone. Ici, on voit Épouxcurien qui contemple les différentes variétés de jambon ibérique proposées aux clients.
Pour découvrir l'atmosphère qui règne au marché de La Boqueria, je vous invite à visionner cette vidéo. La langue que vous entendrez est le catalan, la langue que les gens de Barcelone parlent entre eux. Cette langue ressemble un peu plus au français que le castillan (l'espagnol) qui lui est parlé ailleurs en Espagne et en Amérique du Sud.
Le 25 novembre prochain, les Catalans de Barcelone et d'ailleurs en Catalogne se prononceront par référendum sur leur avenir constitutionnel. Ça ressemble à ce qui s'est passé ici, au Québec, en 1980 et en 1995. Voteront-ils pour l'indépendance de la Catalogne? À suivre!
Pour en connaître un peu plus long sur les spécialités culinaires de Barcelone, cliquer ici.
***
crédit photo : Épouxcurien.
Belles photos et bons commentaires de tes vacances, j'ai hâte à vendredi midi :)
RépondreSupprimerMerci Johanne de tes bons mots! À vendredi.
SupprimerBisous,
Lou
Une superbe promenade qui me fait découvrir Barcelone. Merci Lou, bisous
RépondreSupprimerAh je comprends mieux ton silence des dernières semaines. On sent que tu t'es régalée à découvrir ces nouveaux parfums, produits. Merci pour ce joyeux reportage qui me donne très envie de prendre illico un vol pour Barcelone ! Je t'embrasse bien fort, Françoise
RépondreSupprimerOh la la, tu me donnes FAIM!
RépondreSupprimerUn vrai paradis ce marche de La Boqueria.
Je crois que je deviendrais folle à voir toute cette bouffe, le paradis de la gourmande!!!
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ce beau voyage virtuel!!
J'adore ton article sur Barcelone, ça me rappelle mon voyage de cet été. Moi aussi j'ai reproduit sur mon blog un de leur fabuleux tapas de mon retour de voyage ;)
RépondreSupprimerahhh Barcelona! quelle ville formidable, la plage, les vieux quartiers, l'architecture des années 60, les petits bars... on y retournera peut-être cet hiver...
RépondreSupprimerVeinarde dis donc! Superbe article, j'ai envie de retourner en Espagne, au gros soleil ah làlà...
RépondreSupprimerMagnifique billet merci!!! Vraiment ça donne envie! J'espère te voir au resto! :) Bonne journée!
RépondreSupprimerMerci de me rappeler le petit tour que nous y avons fait l'année dernière!....je n'ai pas mangé d'aussi bons tapas, mais il,y avait trop de monde aux heures où nous avions faim.....il va falloir s'organiser autrement la prochaine fois!....
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour vos charmants commentaires! Ils me réchauffent le coeur!
RépondreSupprimerLou
Oh que j'aimerais aller à Barcelone moi aussi!!! et ton pinxto il me plaît vraiment beaucoup, à tester donc!
RépondreSupprimerÇa me rappelle de beaux souvenirs! J'y étais aussi cet été et j'ai très bien mangé. Tu me donnes envie de faire un taps-pinxto party! :)
RépondreSupprimerVeinarde!!!!Barcelone : Une ville bien belle et plein de bonnes choses à déguster.
RépondreSupprimerQue de souvenirs! Une recette bien gourmande. Je note.
A très bientôt
"Los Reyes Catalicos !" (Tears for Feras)
RépondreSupprimerjolies fotos, merci de les avoir partagées avec nous !
bise
De la pieuvre, j'aime bien. Par contre, voir un poisson est ses yeux... wouahhh! À chacune ses peurs. ;-)
RépondreSupprimerde superbes photos qui nous font bien rêver!
RépondreSupprimerbonne soirée
Superbe voyage gourmand Lou.
RépondreSupprimerToujours un plaisir de passer par chez toi.
RépondreSupprimerA bientôt
Merci pour cette avalanche de photos alléchantes et ces airs de vacances ^^
RépondreSupprimerQuel merveilleux endroit que Barcelone ! Je n'y suis allée qu'une fois mais quelle fois ! ;o))) Tous nos petits déjeuners, on les a pris au marché de la Boqueria ... On picorait des tapas toutes la journée pour essayer toutes les bonnes adresses que j'avais notées avant de partir ... UNe bouchée par-ci, une autre par là ... Ce sont les verres de Cava, surtout, qui ont défilé ... ;o) J'ai un bon souvenir aussi des chocolats chauds très épais, accompagnés de churros ... Il y a quelques merveilleuses chocolateries à l'ancienne, là-bas ... Bon, je m'arrête. QUe de bons souvenirs tu fais surgir à nouveau par tes photos ravissantes. Merci beaucoup pour ça ... et pour tes billets en général. Je les adore à chaque fois.
RépondreSupprimerBIsous, il faut maintenant que j'aille travailler.
Hélène
la pieuvre a la plancha cest pas si facile a cuire !
RépondreSupprimerLinda